"Vino" contrôlé positif, Astana quitte le Tour

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le Kazakh Alexandre Vinokourov a été contrôlé positif aux transfusions homologues le samedi 21 juillet à l'issue du contre-la-montre individuel qu'il a remporté à Albi. Une information confirmée par son équipe Astana qui a décidé de suspendre le coureur et de quitter la Grande Boucle. La gendarmerie a effectué une descente à l'hôtel de la formation à Pau. Et un véhicule d'Astana a été contrôlé mardi soir par les douanes à un péage à Toulouse.

C'est une nouvelle bombe qui éclate sur le Tour de France. On a appris mardi en fin de journée que le Kazakh Alexandre Vinokourov avait subi samedi dernier, à l'issue de sa victoire dans le contre-la-montre d'Albi, un contrôle antidopage qui a révélé la pratique d'une transfusion sanguine homologue. En clair : il aurait utilisé peu de temps avant l'étape le sang d'un donneur compatible. Vinokourov, 33 ans, a ensuite remporté lundi la 15e étape entre Foix et Loudenvielle-Le Louron après une grosse déconvenue dimanche. Il n'aura désormais plus le loisir de "briller" sur le Tour : son équipe Astana a décidé de le suspendre et de quitter le Tour de France à la suite de l'annonce du contrôle antidopage de son leader. Alexandre Vinokourov a demandé une contre-expertise. Les gendarmes ont procédé à une perquisition dans l'hôtel occupé par l'équipe Astana à Pau. Ils sont repartis avec de nombreux sacs et cartons. Et un véhicule de la formation a été contrôlé par les douanes à un péage à une sortie d'autoroute à Toulouse. Face à cette tourmente, Christian Prudhomme, le président du Tour de France, a tenu à afficher une fermeté sans faille dans la guerre menée contre les tricheurs : "il faut que les tricheurs comprennent qu'ils jouent à la roulette russe. Notre détermination est totale. Il faut que cela finisse par leur entrer dans la tête". Pat McQuaid, le président de l'UCI, a déclaré qu'il ne voulait pas faire de commentaire avant la contre-expertise. "Je ne peux pas m'exprimer sur cette question avant de connaître le résultat de la contre-expertise", a dit McQuaid. Le coureur britannique David Millar, présent dans la salle de presse à Pau au moment de l'annonce du contrôle positif, est apparu très choqué par la nouvelle. "Mon Dieu, je suis complètement choqué. J'avais foi en Vinokourov. Il y a 40 ans Tom Simpson mourrait et on en est toujours là", a dit le Britannique. "J'ai honte pour Vinokourov. Rien n'a changé. Ils ne vont jamais comprendre. Ils ne vont jamais retenir les leçons", a dit Millar. Le Britannique avait été suspendu deux ans pour usage de produits dopants et milite pour un cyclisme propre depuis son retour à la compétition. Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, n'exclut pas que d'autres contrôles positifs interviennent avant la fin du Tour de France. "C'est vraiment avec une très grande tristesse que j'apprends cette nouvelle et c'est avec une très grande détermination que je veux continuer le combat contre le dopage", a-t-elle déclaré.