"Après une semaine nerveuse, un peu stérile, les tensions dans le parti n'intéressent pas les Français" a insisté jeudi matin Vincent Peillon sur Europe 1. Au sujet de la suspension d'Arnaud Montebourg pour ses propos à la télé sur Ségolène Royal, le co-fondateur du Nouveau parti socialiste a estimé qu'il n'aurait pas dû être sanctionné. "Il s'agit maintenant de faire campagne et arrêtons de nous regarder le nombril", a ajouté le député européen. Un peu plus tard, sur LCI, le membre du bureau national du Parti socialiste a déclaré qu'il fallait "davantage d'ordre au Parti socialiste pour que la campagne soit efficace. (...) On doit dire ce que l'on veut pour le pays et affirmer sa propre démarche". "On a choisi la démocratie participative, on le fait jusqu'au bout et on le fait tous ensemble", a ajouté Peillon en faisant allusion au slogan de Ségolène Royal. "Il y a un certain nombre de gens qui ont été battus par la désignation de Ségolène Royal qui sont en train de traîner les pieds dans les arrière-salles de rédaction où même sur leur terrain en disant : c'est une démocratie participative, ce n'est pas bon", a ajouté Vincent Peillon. Ségolène Royal a été désignée par les militants du PS à la mi-novembre candidate du parti à l'issue de primaires qui l'ont opposée à Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn. "Jamais on n'a associé autant le parti, donc tous ces gens-là, à une campagne. (...) Pour la première fois, Ségolène Royal a accepté que ce soit le parti qui devienne l'équipe de campagne, donc avec les fabiusiens, les strauss-khaniens", a affirmé Vincent Peillon. "Ce sont les mêmes qui se plaignent et qui traînent les pieds aujourd'hui. D'où cette question que j'ai posée au bureau national et que je repose : "est-ce qu'on la fait tous ensemble cette campagne (...) ou est-ce que certains ne font pas autre chose que de tirer sur leur propre camp ?", a-t-il lancé.