Villiers-le-Bel : une vidéo qui ajoute à la confusion

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Un extrait d'une vidéo, présentée comme filmée quelques minutes après la collision survenue dimanche à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) entre une voiture de police et une mini-moto, a été montré mercredi à la presse. Le film montre la voiture des policiers très endommagée à l'avant, dans l'état où elle a été vue et photographiée par la suite par la presse. Les enquêteurs de la police des polices n'écartent pas l'hypothèse de dégradations volontaires du véhicule.

Les conditions précises de la mort des deux jeunes de Villiers-le-Bel ne sont pas encore tout à fait claires. Une vidéo tournée par un témoin semble remettre en cause certaines conclusions de la police des polices. Les images montreraient que l'état de la voiture serait lié à l'accident lui-même et non pas à des dégradations ultérieures.

Le vidéaste amateur aurait filmé à partir de 17h15-17h20, quelques minutes après l'accident signalé aux pompiers à 17h00. Le film durerait une heure. Son auteur, qui souhaite rester anonyme, aurait confié à un animateur de la radio Générations 88.2 un montage de 5 minutes de ses rushes, qui a été montré à la presse.

La vidéo montre la voiture des policiers, dans l'état où elle a été vue et photographiée par la suite par la presse. On entend un homme dire : "c'est des preuves", "montre la voiture". Le capot tordu remonte sur la partie droite, le pare-brise est étoilé, le pare-chocs avant est arraché. On voit également les pompiers s'affairer autour du corps des deux victimes de l'accident, et des policiers autour d'eux. Une policière demande au vidéaste de cesser de tourner, ce qu'il refuse, revendiquant le droit de le faire. La fin de l'extrait montre l'arrivée d'un véhicule du SMUR.

Selon une source policière, les enquêteurs de l'IGPN n'écartent ni l'hypothèse de dégradations volontaires du véhicule, ni celle que l'état du véhicule s'explique par le choc avec la mini-moto des deux adolescents. Selon un spécialiste de la sécurité chez Renault interrogé par Europe1.fr, l'état de la voiture sur les photos publiées n'a rien d'étonnant et peu s'expliquer par le choc avec un deux-roues. Cette personne qui a travaillé sur la structure même de cette voiture, explique que les carosseries sont faites pour se déformer et protéger les passagers du véhicule. Elle estime que la vitesse de la voiture était sans doute inférieure à 65 km/h, vitesse à laquelle sont réalisés les crash-tests.