Villepin veut incarner l'"alternative"

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L'ancien premier ministre a fustigé mardi soir, devant ses partisans, "l'esprit de cour" et dit vouloir incarner "une alternative républicaine".

Dominique de Villepin a réuni mardi soir à Paris près d'un millier de partisans devant lesquels il a plaidé pour la construction d'une "force alternative". Quatre jours après la fin du procès Clearstream, dont il était le prévenu le plus médiatisé, l'ancien premier ministre a pris pour cible sans le citer Nicolas Sarkozy, dénonçant tour à tour une "personnalisation du pouvoir" et une "coupure entre les dirigeants et le peuple".

"Notre pays ne peut vivre avec une concentration, une personnalisation du pouvoir qui nuit à son efficacité", a-t-il dit. "Ce sont les polémiques qui font l'actualité. Nous n'obtenons pas les réponses aux problèmes, nous ne répondons pas aux problèmes des Français", a-t-il lancé.

Il a critiqué l'idée d'un débat sur l'identité nationale, défendu par le chef de l'Etat. "Il n'est pas besoin de grand débat sur la République, sur l'identité nationale, mais plutôt de faire vivre les principes qui sont les nôtres", a-t-il dit.

Cette rencontre inédite était organisée par les membres du "Club Villepin", lancé cet été et présidé par l'ancienne ministre de l'Outre-mer, la chiraquienne Brigitte Girardin. Ce club politique, qui revendique plus de 3.000 membres, s'est déjà fixé pour objectif d'atteindre 100.000 adhérents fin 2010.

Diplomate jamais élu, amateur de poésie auteur de nombreux ouvrages, Dominique de Villepin a plusieurs fois dit sa différence avec le pouvoir en place. Il doit entamer un tour de France où des "comités locaux" seront mis en place dans chaque département. Pour soutenir ses ambitions, l'ex-premier ministre s'appuie sur deux sites internet qui enregistrent près de 10.000 connexions par jour (www.clubvillepin.fr et www.villepincom.net).