Villepin fait un geste vers Sarkozy mais ne se rallie pas

  • Copié
Administrator User , modifié à
Deux jours après l'investiture de Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin a fait un geste mardi en direction du candidat de l'UMP à l'élection présidentielle en marquant son souci de "l'unité" pour "faire gagner la France". Il s'est, toutefois, gardé d'un ralliement définitif.

Lors de ses voeux à la presse, dans un registre sobre voire résigné, le Premier ministre a livré sa vision de la France de 2012, comme un vade mecum offert au numéro deux du gouvernement, presqu'un testament d'un homme qui ne "retient que le bonheur et l'honneur de servir les Français". "Dans les semaines à venir, j'aurai à coeur de partager mon expérience, de tirer les leçons de ce qui marche en France et de ce qui ne marche pas. Je le ferai avec mes convictions, pour faire gagner la France", a-t-il souligné, continuant d'affirmer sa singularité au sein de sa "famille politique". "Je le ferai dans un esprit de rassemblement, parce que je crois que l'unité est la condition de la victoire. Et c'est pour cela que j'ai voulu me rendre dimanche au congrès de l'UMP avec Nicolas Sarkozy", a ajouté le chef du gouvernement, qui s'est attiré les foudres des députés "sarkozystes" pour n'avoir pas participé au processus de désignation du candidat. Lors d'un aparté avec des journalistes, il a salué "la véritable vision pour la France" déclinée par Nicolas Sarkozy dimanche lors du congrès de l'UMP, "une vision sereine qui permet d'éclairer les choses". Il a précisé qu'il rencontrerait le candidat de l'UMP cette semaine pour évoquer son rôle dans la campagne. Le chef du gouvernement souhaite "le débat le plus serein possible" et ouvert à tous les Français, pas seulement aux responsables politiques, lors de la campagne présidentielle, qui "tarde un peu" à démarrer selon lui. "La campagne ne s'est pas encore cristallisée autour des deux ou trois questions-clefs d'une campagne", a-t-il dit. Sa contribution, Dominique de Villepin l'évalue d'abord à l'aune des résultats de l'action gouvernementale, pour lesquels il a remercié "personnellement chacun" de ses ministres.