Réélu largement le 3 décembre dernier, Hugo Chavez a officiellement entamé mercredi son 3ème mandat à la tête du Venezuela. Costume cravate et écharpe présidentielle jaune, rouge, bleue, il a prêté serment devant l'Assemblée nationale. Hugo Chavez a promis de construire "un nouveau système social, économique et politique" et de "conscrer sa vie et ses nuits à la construction du socialisme vénézuélien". Avant la cérémonie, il a déposé une gerbe devant le mausolée de Simon Bolivar. Lundi, Hugo Chavez avait annoncé la poursuite de sa politique de nationalisations. Après avoir remis dans le public les matières premières énergétiques, il a décidé de nationaliser de larges pans de l'économie de son pays, souvent au détriment des intérêts américains. Parmi les premiers visés, l'électricité et les télécommunications. Le chef de l'Etat a notamment souhaité le passage dans le secteur public de la société de télécommunication CANTV et de compagnies d'énergies qu'il n'a pas nommées. En tout cas, les déclarations d'Hugo Chavez n'ont pas plu à la bourse de Caracas qui a chuté mardi de 15%. Lors de son discours, le président vénézuélien a par ailleurs estimé que la banque centrale de son pays ne pouvait rester indépendante. "C'est une idée néolibérale", avait insisté le président, qui s'est heurté à plusieurs reprises à la direction de l'institution. Celle-ci lui reproche notamment de piocher dans ses coffres pour financer ses réformes sociales. Après un remaniement ministériel, la semaine dernière, le ministre des Finances Nelson Merentes est entré au conseil des gouverneurs de la banque centrale, où il représente désormais le gouvernement. Hugo Chavez avait aussi invité lundi le parlement à lui confier des pouvoirs spéciaux via une loi-cadre. Il a annoncé une réforme constitutionnelle en vue de créer une "République socialiste du Venezuela" basée sur Lénine, Marx et la Bible.