Manuel Valls a apporté samedi en Corse son soutien aux gendarmes dont deux des plus grosses casernes ont été les cibles de tirs de roquettes et a réaffirmé sa fermeté envers les nationalistes clandestins, auteurs supposés de ces actions. "Ce tir aurait pu tuer des gendarmes ou des membres de leurs familles. Ces faits sont particulièrement graves", a déclaré le ministre de l'Intérieur, lors d'une conférence de presse à Ajaccio.
Le locataire de la place Beauvau s'est entretenu avec les familles des militaires auxquelles il a exprimé sa solidarité. "Je n'accepte pas que des femmes et des hommes, qui sont là pour assurer la sécurité, soient pris pour cibles (...) S'en prendre lâchement aux familles est indigne et n'est pas dans le sens des valeurs qui ont toujours caractérisé la Corse", a-t-il déclaré. Manuel Valls a annoncé que des mesures de protection supplémentaires seraient prises et s'est entretenu avec les enquêteurs.
Le ministre s'est dit "convaincu" qu'il existe "des liens" entre ces attaques, qui n'ont pas été revendiquées, et les récentes arrestations d'une dizaine de sympathisants nationalistes présumés, soupçonnés d'avoir commis des attentats en 2012 contre des résidences secondaires. Il a estimé que "en Corse, on a tendance à banaliser" des actions comme les attaques de gendarmerie.