VIDEO - La chômeuse qui a interpellé Copé s'explique

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Isabelle, l'Alsacienne qui a mis en difficulté le patron de l'UMP dans Des paroles et des actes, n'était "pas là pour faire la nunuche".

Elle a volé la vedette aux invités politiques sur le plateau de l'émission Des paroles et des actes, jeudi soir sur France 2. Isabelle Maurer, la chômeuse alsacienne qui a vivement interpellé Jean-François Copé, s'est expliquée vendredi soir sur Europe 1. "Ma démarche n'était pas de passer à la télé pour faire la nunuche mais pour aider les gens, qu'on les remette dans le travail" a-t-elle souligné.

A la question de savoir si elle n'aurait pas préféré être studio face à Jean-François Copé, Isabelle Maurer a répondu par la négative : "Je l'aurais peut-être tapé, je l'aurais peut-être mordu". Et l'Alsacienne de conclure : "ça fait trop longtemps que j'attends qu'ils comprennent que pour en arriver où ils sont, il faut des petites mains qui se lèvent tous les matins".

"Je l'aurais peut-être mordu" :

Isabelle Maurer : "mon n'était pas de faire la...par Europe1fr

De fait, Jean-François Copé a vécu un inattendu et difficile débat jeudi soir, dans l'émission Des paroles et des actes, sur France 2. Le patron de l'UMP, après avoir échangé avec les journalistes de la chaîne, a été confronté à un Français lambda, nouveauté de l'émission. En l’occurrence, il s'agissait d'une Française lambda, Isabelle Maurer, Mulhousienne au chômage qui a profité de la tribune offerte par l'émission pour adressé un cri de colère.

"Beaucoup de paroles, pas beaucoup d'actes"

"Je ne suis pas venu de Mulhouse pour vous souhaiter le bonsoir. Malheureusement, il y a beaucoup de paroles et pas beaucoup d'actes", a-t-elle attaqué, bille en tête, démarrant un quasi monologue d'une dizaine de minutes. "C'est scandaleux ce que vous voulez nous dire Monsieur Copé. Quand on survit avec le peu qu'on peut nous donner, bientôt, on ne pourra plus se payer un morceau de savon pour se laver", a poursuivi cette femme repérée en juillet 2013 dans un reportage de France 2 sur les dysfonctionnements du RSA. Elle a même invité le président de l'UMP à se déplacer pour suivre son fils dans son travail quotidien à Peugeot, "pour voir si on peut vraiment travailler jusqu'à 63 ans".
  
 Face à ce témoignage poignant, qui a suscité une grande sympathie sur Twitter, Jean-François Copé a eu du mal à répondre. "Ce n'est pas celui qui est en face de vous le problème, c'est notre système qui ne marche pas", a-t-il répondu, avant de militer pour un assouplissement du marché du travail et la baisse des charges.