Universités : manifestations contre la loi Pécresse

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le président de l'Unef Bruno Julliard a jugé jeudi "un retour à la normale envisageable" dans les facs à condition que Valérie Pécresse ouvre des "négociations dans les plus brefs délais" au sujet de la loi sur l'autonomie des universités. 44 sites sont encore bloqués ou fermés selon l'Unef. Entre 1.200 et 2.000 étudiants ont défilé jeudi après-midi dans le quartier Latin à Paris. Et ils étaient beaucoup plus nombreux à Lille : 2.500 à 4.500, selon les estimations.

Un espoir de déblocage dans les universités ? Le président de l'Unef Bruno Julliard a jugé jeudi "un retour à la normale envisageable" dans les facs à condition que Valérie Pécresse ouvre des "négociations dans les plus brefs délais" et offre des "réponses satisfaisantes" aux étudiants. Bruno Julliard avait déjà indiqué que l'abrogation de la loi Pécresse sur l'autonomie des universités n'était pas un préalable aux négociations.

La contestation a pris une ampleur nouvelle jeudi avec la participation de plus en plus notable des lycéens. Au moins 20.000 étudiants et lycéens ont manifesté un peu partout en France. Mardi, ils s'étaient déjà joints aux cortèges des fonctionnaires pour l'emploi et le pouvoir d'achat.

Dans les rues, étudiants et lycéens étaient, à Lille, 2.500 selon la police, 3.500 à 4.500 selon les organisateurs, entre 1.800 et 2.500 à Bordeaux, 700 à 1.500 à Lyon, 900 à 1.000 à Rennes, 1.000 à 1.200 à Rouen, 1.300 à Grenoble, 700 à 1.500 à Toulouse.

A Paris, derrière une banderole réclamant "des diplômes nationaux" et "le retrait de la loi LRU" (sur l'autonomie des universités), entre 2.600 (police), et 7.000 (organisateurs) manifestants ont relié la place de la Sorbonne aux abords du ministère de l'Enseignement supérieur. Le cortège s'est dispersé vers 17H30 sans incident. Des manifestations ont également rassemblé des centaines de jeunes à Nantes, le Mans, Brest, Lannion (Côtes-d'Armor), Perpignan, Tours, Orléans, Poitiers.

Valérie Pécresse s'est dite "prête à faire des avancées" mais sur les seuls dossiers de la "réussite en licence" (lutte contre l'échec, en première année notamment) et du logement, ouverts il y a des mois. Elle aussi a émis une condition, "que des gestes d'apaisement" soient faits par les étudiants. Xavier Darcos, le ministre de l'Education, a de son côté affirmé que les blocages de certains lycées étaient le fait "d'étudiants", jugeant les inquiétudes des lycéens "infondées".