Université : le projet de loi rejeté

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le projet de loi sur l'autonomie des universités fait grincer des dents... Après les syndicats, c'est toute la communauté universitaire qui a rejeté le texte présenté officiellement vendredi par Valérie Pécresse, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

La réforme des universités, Nicolas Sarkozy l'avait promise durant la campagne présidentielle. Aujourd'hui pourtant, le projet présenté par sa ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, est rejeté par la communauté universitaire. Depuis quelques jours, la colère monte... Vendredi, lors de la présentation officielle du texte au Conseil National de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, une motion à l'encontre du projet de loi a été votée. Ce texte a été jugé "inacceptable en l'état" par la communauté universitaire, qui précise que "l'avenir des universités vaut mieux qu'une loi bâclée en un mois". Rapidement, les principaux syndicats étudiants et la CGT ont quitté la table des discussions. Trois points essentiels sont contestés : la sélection à l'entrée en quatrième année, le nombre d'étudiants dans les conseils d'administration et l'autonomie optionnelle des universités. Valérie Pécresse l'a bien compris. C'est pourquoi la ministre a indiqué hier que des "modifications consensuelles" étaient possibles. Mais, selon les syndicats, elle n'a "pas de marge de manoeuvre" pour revoir le texte. Valérie Pécresse était ce samedi l'invitée de Dominique Souchier, sur Europe 1. Lors de cette intervention, elle a indiqué qu'un bilan sera réalisé dans trois ans sur les universités qui auront choisi l'autonomie. Enfin, elle a assuré que les frais d'inscriptions resteront sous la compétence de l'Etat, pour éviter notamment des différences entre les établissements.Nicolas Sarkozy s'est lui montré très ferme en milieu de semaine : il ne fera pas marche arrière sur ce texte. Il avait promis dans la foulée des moyens supplémentaires pour les universités qui seraient d'ores et déjà volontaires pour mettre en place cette réforme le plus vite possible... Une annonce qui avait provoqué une nouvelle colère des syndicats. Le chef de l'Etat recevra lundi la conférence des présidents d'université. Mardi, ce sera au tour des syndicats étudiants. Enfin, mercredi le texte sera débattu en conseil des ministres.