Une grossesse sur trois reste encore imprévue

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Quarante ans après la loi Neuwirth libéralisant la contraception, la fécondité est nettement mieux contrôlée en France, avec huit naissances sur dix "planifiées". Mais cette maîtrise a toutefois ses limites, une grossesse sur trois restant "imprévue", qu'elle aille ou non à son terme.

C'est grâce à la loi Neuwirth, adoptée en 1967, que la contraception a été libéralisée. Depuis, le taux d'utilisation de la pilule chez les femmes de 20 à 44 ans n'a cessé d'augmenter : il est ainsi passé de 5% en 1970 à 37% en 1978, pour atteindre 60% aujourd'hui. C'est ce que relève une étude de l'Institut national d'études démographiques. Unelibéralisation de la contraception qui a permis une meilleure "maîtrise de la fécondité". Ainsi, le taux des naissances "bien programmées", souhaitées "à ce moment-là", est passé de 59% en 1970 à 83% en 1995.

Un bémol toutefois : il reste encore 15 à 20% de naissances mal planifiées, ou non désirées, aucune méthode contraceptive n'étant totalement fiable. L'évaluation du degré de maîtrise de la fécondité tient aussi compte des avortements. La France a ainsi enregistré environ 210.000 interruptions volontaires de grossesse en 2004. Si on additionne ces grossesses "non désirées" et les naissances "mal planifiées" ou survenues alors que la femme "n'y pensait pas", on estime à un tiers (36%) la part des grossesses "non prévues".