Une garde à vue prolongée pour les criminels sexuels ?

  • Copié
, modifié à
Le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux envisage de la faire porter de deux à quatre jours, comme pour celle des terroristes.

Confirmant une information du Figaro, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a indiqué jeudi sur RTL qu'une "réflexion était en cours" sur le prolongement de deux à quatre jours de la garde à vue pour les infractions sexuelles. Aujourd’hui, la loi autorise 96h de garde à vue maximum dans les affaires de trafic de stupéfiants, de grand banditisme ou de terrorisme. Selon le Figaro, cette disposition pourrait intervenir dans les prochains mois avec l’examen du projet de loi de programmation pour la performance sur la sécurité intérieure (Loppsi).

Cette annonce intervient au lendemain des obsèques de Marie-Christine Hodeau, enlevée près de Milly-la-Forêt (Essonne) et tuée le 28 septembre. Une affaire qui a relancé le débat sur la récidive au sein de la majorité. Le meurtrier présumé de Marie-Christine Hodeau avait bénéficié d'une libération conditionnelle après avoir été condamné en 2002 à 11 ans de réclusion pour l'enlèvement et le viol d'une adolescente.

Brice Hortefeux est également revenu sur les sorties de peine des délinquants sexuels, souhaitant qu'il "n'y ait pas" de libération conditionnelle automatique ni de remise de peine pour les criminels sexuels sans un " un examen individuel approfondi" de leur cas.

En outre, de telles libérations devraient être assorties de "mesures de contrôle, de suivi, de surveillance coordonnées", a-t-il indiqué. Elles pourraient aussi passer par une obligation de soins, la castration chimique, l'éloignement des victimes", a poursuivi le ministre de l'Intérieur, évoquant également "le port du bracelet électronique". Toutes ces mesures devraient être précisées lors de l’examen du projet de loi sur la récidive, qui devrait être examiné à l’Assemblée nationale à compter de la mi-novembre.