Une enquête vise des pratiques illégales dans le Beaujolais

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
70 à 80 exploitations viticoles seraient impliquées dans une affaire de chaptalisation illégale du vin révélée après l'interpellation de quatre personnes. Certains viticulteurs auraient ajouté en trop grande quantité du sucre dans leur production pour en augmenter le degré d'alcool. Un scandale qui risque de ternir l'image d'un vignoble tout entier.

Mettre du sucre dans le vin pour en augmenter le degré d'alcool, c'est un procédé que les viticulteurs utilisent légalement, celui de la chaptalisation. L'enquête ouverte par le parquet de Villefranche-sur-Saône vise une possible "surchaptalisation" de certains vins du Beaujolais. Quatre personnes ont été interpellées début décembre. Le trafic porterait sur 600 tonnes de sucre vendues sans facture dans des supermarchés de la région puis revendues à des viticulteurs. 70 à 80 viticulteurs auraient été les clients de ce réseau de surchaptalisation. Ils pourraient être entendus dans les semaines à venir.

Cette affaire pourrait ternir l'image de toute une profession et de l'ensemble du vignoble du Beaujolais. En réaction, le groupement professionnel Inter Beaujolais a condamné "très fermement ces pratiques illégales et envisage la possibilité, si l'enquête démontrait leur existence effective, de se constituer partie civile". "La filière beaujolaise s'est mobilisée depuis plusieurs années au nom de la qualité et a engagé un travail de fond pour proposer aux consommateurs des vins répondant à un ensemble de normes strictes. Elle déplore l'impact très négatif que de telles pratiques pourraient avoir sur l'image de la région et de ses vins", a expliqué Inter Beaujolais.