Une Europe à deux vitesses ?

Hollande défend à Londres une "Europe à plusieurs vitesses"
Hollande défend à Londres une "Europe à plusieurs vitesses" © REUTERS
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Hélène Favier , modifié à
François Hollande et David Cameron ont ressorti des cartons ce vieux serpent de mer. 

L'idée d'une Europe "à géométrie variable" est de retour. Mardi à Londres, François Hollande et David Cameron ont, en effet, assuré qu'il fallait désormais concevoir une Union européenne à "plusieurs vitesses", reprenant ainsi un discours régulièrement tenu au sein de l'Union depuis la création de l'Euro en 1999

"La Grande-Bretagne n'entend pas devenir membre de la zone euro, la France souhaite une intégration solidaire dans la zone euro mais en même temps nous pouvons parfaitement comprendre la position respective de la Grande-Bretagne et de la France", a dit le président français lors d'une conférence de presse.

"Chacun à son rythme"

"La Grande-Bretagne n'entend pas empêcher, freiner, au contraire même, ce que doivent faire les pays de la zone euro, et la France, dans la zone euro, n'entend pas obliger qui que ce soit à venir nous rejoindre", a-t-il poursuivi.

"Donc nous devons concevoir l'Europe à plusieurs vitesses, chacun venant à son rythme, prenant ce qu'il veut dans l'Union, dans le respect des autres pays", a ajouté François Hollande, remettant au goût du jour le système "des coopérations renforcées", schéma qui permet à plusieurs pays de l'Union européenne, d'aller plus en avant dans l'intégration. 

Déjà une réalité...

Cité à plusieurs reprises ces dernières années comme un moyen d'échapper au statu quo en Europe, le discours sur une Union à géométrie variable n'est pourtant pas nouveau. 

L'Europe "à plusieurs vitesses" est même déjà une réalité : l'espace Schengen - initié en 1985 - et l'euro - utilisé pour les transactions financières dès 1999 -, en sont la preuve.

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