C'est une première en France : un détenu pédophile, incarcéré au centre pénitentiaire de Caen dans le Calvados, va se voir attribuer un bracelet électronique lors de sa libération. Porté à la cheville, le bracelet permettra de le localiser par GPS dans tous ses déplacements.
Le détenu sortira de prison lundi, après avoir purgé une peine de 14 ans. Il a été condamné pour le viol d'une collégienne de 11 ans à Bordeaux. Il devait être initialement libéré le 26 août, mais sa remise en liberté a été retardée de trente jours. Car des syndicalistes de la prison s'alarmaient de sa dangerosité, la comparant à celle d'un autre pédophile récidiviste, Francis Evrard, interpellé le 15 août à Roubaix et mis en examen pour l'enlèvement et le viol du petit Enis, 5 ans.
Cette mesure du bracelet électronique a été prise pour une période de deux ans, renouvelable une fois. En outre, le détenu devra respecter des obligations de suivi médical, de recherche d'emploi et d'accompagnement social. Jusqu'à présent, le placement sous surveillance électronique mobile était réservé aux détenus bénéficiant d'une liberté conditionnelle.