Un maïs OGM de Monsanto serait toxique

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Administrator User , modifié à
Greenpeace et le Criigen (Comité de recherches et d'informations indépendantes sur le génie génétique) créé par Corinne Lepage accusent un maïs génétiquement modifié de la firme américaine Monsanto de présenter des risques pour la santé. Selon une étude du Criigen, ce maïs OGM, autorisé en Europe, serait toxique pour le foie et les reins du rat.

Un maïs transgénique de la firme américaine Monsanto, importé depuis deux ans dans l'Union européenne, présente des risques de toxicité pour l'homme. C'est ce qu'affirme Greenpeace qui se fonde sur les résultats d'une étude scientifique menée par le Criigen (Comité de recherches et d'informations indépendantes sur le génie génétique). Le mouvement écologique incrimine le maïs génétiquement modifié "MON863", fabriqué par le géant américain des semences et estime qu'"il faut revenir d'urgence sur son autorisation" d'importation dans l'UE. L'étude du Criigen révèle que des rats nourris pendant trois mois avec du MON863 présentent des signes de toxicité au niveau des reins et du foie. "C'est la première fois que des recherches indépendantes, publiées dans une revue à comité de lecture, prouvent qu'un OGM autorisé à la consommation humaine présente des signes de toxicité", souligne Arnaud Apoteker, de Greenpeace France. Ce maïs transgénique, cultivé dans plus de dix pays au monde dont les Etats-Unis et le Canada, est importé en Europe depuis 2005, mais il n'y est pas autorisé à la culture. Gilles-Eric Séralini, principal auteur de cette étude, réclame désormais un moratoire et une expertise menée par des laboratoires publics et indépendants. De son côté, Monsanto-France se déclare "prudent et confiant". "J'ai confiance dans les autorités scientifiques qui ont donné l'autorisation d'importation. On est en train de lire en détail l'étude de Greenpeace", a déclaré Yann Fichet, directeur des relations extérieures de Monsanto-France en précisant : "les scientifiques disent qu'ils ne présentent pas de danger pour la santé humaine et qu'il est aussi sûr que le maïs conventionnel." Etienne Guffroy (avec Reuters)