Un laboratoire stoppe ses essais sur un vaccin anti-Sida

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le laboratoire pharmaceutique américain Merck a annoncé samedi avoir mis fin à ses essais à propos d'un vaccin contre le Sida. Les premiers tests ont montré qu'il n'était pas efficace. Le professeur Montagnier, qui a découvert le VIH, n'est lui pas surpris par la nouvelle et indique qu'un éventuel succès passe désormais par la recherche génétique.

Le V520 était décrit comme un virus "prometteur". Le laboratoire pharmaceutique américain Merck qui était chargé de le tester a pourtant décidé samedi de stopper toutes ses expérimentations. Motif : les premiers essais réalisés sur 1.500 personnes à travers le monde ont montré qu'il n'était en fait pas efficace. D'autres projets de vaccins sont encore en test mais ils pourraient connaître le même sort, puisqu'ils sont basés sur le même principe médical.

Pour le professeur Luc Montagnier, dont l'équipe a découvert le VIH en 1983, la nouvelle n'est cependant pas surprenante. "C'est évidemment regrettable mais je ne suis qu'à moitié surpris par cette décision. Ce projet reposait sur une conception ancienne des virus, qui a marché sur d'autres virus mais pas sur celui du Sida" a-t-il expliqué sur l'antenne d'Europe 1. Pour ce virologue, un éventuel succès dans la lutte contre le Sida passe désormais par le "génie génétique".

De son côté, l'Afrique du Sud, un des pays les plus touchés par le virus, a exprimé sa déception. "Il avait suscité des réponses immunitaires merveilleuses, mais ces réponses ne se sont pas traduites en une protection contre une infection par le virus HIV", a précisé le Dr Gray qui supervisait l'essai mené en Afrique du Sud. S'il n'est pas efficace, ce projet de vaccin n'en est pas non plus nocif pour ceux qui l'ont testé.