Un espoir de paix en Côte d'Ivoire

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Administrator User , modifié à
Les représentants du président Laurent Gbagbo et ceux des Forces nouvelles (FN) sont parvenus à Ouagadougou à un accord pour désigner Guillaume Soro, secrétaire général des FN, comme nouveau Premier ministre. Laurent Gbagbo a annoncé à la télévision qu'un nouveau gouvernement pourrait voir le jour dès le week-end prochain et que la guerre était finie.

Au terme d'une semaine de discussions, les représentants du président Laurent Gbagbo et ceux des Forces nouvelles (FN) sont parvenus à un accord à Ouagadougou. L'accord prévoit notamment la désignation de Guillaume Soro, secrétaire général des FN, comme nouveau Premier ministre. Il remplacera Charles Konan Banny, Premier ministre nommé dans le cadre d'un précédent plan de paix de l'Onu. A Abidjan, Laurent Gbagbo a déclaré lundi soir à la télévision nationale: "D'ici la fin de la semaine ou, au plus tard, le début de la semaine prochaine, nous disposerons d'un nouveau gouvernement." "Je peux vous assurer que la guerre est finie", a-t-il ajouté. La nomination de Guillaume Soro doit permettre la formation d'ici au 8 avril du gouvernement prévu par l'accord politique du 4 mars entre Laurent Gbagbo et les ex-rebelles. L'accord du 4 mars prévoit notamment le démantèlement de la "zone de confiance" protégée par des "forces impartiales" de l'Onu et du dispositif français Licorne. Depuis l'accord du 4 mars, Paris a annoncé son intention de rapatrier dans les mois à venir un demi-millier des 3.500 soldats de Licorne déployés en Côte d'Ivoire. L'accord interivoirien est censé permettre la réunification du premier exportateur mondial de cacao divisé depuis l'insurrection de septembre 2002, ainsi que la tenue d'élections dans un délai de dix mois. La tentative de coup d'Etat contre Gbagbo en septembre 2002 a été suivie d'une brève guerre civile depuis laquelle la Côte d'Ivoire est coupée en deux entre un Nord tenu par les ex-rebelles et un Sud contrôlé par le gouvernement. Plusieurs tentatives de règlement du conflit, sous l'égide de la communauté internationale, ont successivement échoué. Pour les observateurs, l'accord du 4 mars a toutefois plus de chances d'être appliqué car il a été personnellement conclu par Gbagbo et Soro à l'issue de la médiation du Burkina Faso, un pays auquel les deux camps semblent faire confiance. Il a déjà conduit à la création d'un commandement militaire conjoint chargé de la démobilisation des combattants des deux camps, ce qui a contribué aux espoirs d'une réunification du pays.