La sixième chaîne a reprogrammé dimanche un entretien de Francis Evrard avec une juge d'application des peines qui avait eu lieu en 2000. Ce pédophile récidiviste a enlevé en août le petit Enis. Lors de l'entretien, le pédophile récidiviste était encore en prison et encore inconnu du grand public et des médias. A l'époque, la chaîne était en train de tourner un documentaire sur les pédophiles dangereux. C'est par hasard qu'elle a filmé Francis Evrard. Dans cette séquence sidérante, le pédophile évoque notamment son refus de suivre un traitement anti-hormonal contre ses pulsions : « ce n'est pas à 60 ans que je vais faire un traitement anti-hormonal, pas maintenant... Parce que je tiens à revivre dehors, à me marier un jour". Evrard affirme avoir été violenté lorsqu'il était enfant: "Ca m'est resté vous comprenez. C'est comme une pulsion et hop!". Il déclare aussi avoir encore des pulsions pédophiles. Mais à la question de savoir si ces pulsions le dérangent, Evrard répond par la négative. Il paraît relativement calme, détendu et fait même un petit signe de la main à la caméra en quittant la pièce. Après son départ, la juge d'application des peines affiche son inquiétude: "C'est quelqu'un qui ne reconnaît absolument pas la gravité des faits qui lui sont reprochés", affrirme t-elle. "On a l'impression que ses trente ans de détention n'ont servi pratiquement à rien, sinon à le tenir à l'écart des enfants", conclut-elle.