UIMM : Bernard Thibault dément tout financement occulte de la CGT

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La CGT n'a "certainement pas" touché d'argent venant de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie, a affirmé mardi Bernard Thibault, démentant tout financement occulte de son syndicat. Pour le secrétaire général de la CGT, interrogé sur France 2, on tente de décrédibiliser l'action syndicale "dans une période où la mobilisation sociale, le mécontentement social, les revendications sont à l'ordre du jour".

Le secrétaire général de la CGT a estimé mardi sur France 2 que l'affaire Gautier-Sauvagnac ne pouvait concerner que le patronat, et pas du tout un éventuel financement syndical. Des sources proches de l'enquête préliminaire du parquet de Paris ont évoqué un possible financement occulte des syndicats dans cette affaire. Des responsables patronaux ont également déclaré que les sommes retirées en liquide servaient à "fluidifier le dialogue social". Pour Bernard Thibault, on tente de décrédibiliser l'action syndicale "dans une période où la mobilisation sociale, le mécontentement social, les revendications sont à l'ordre du jour".

Bernard Thibault a jugé sur France 2 que le patronat devait apporter "des preuves" avant "de pointer les syndicats comme étant a priori les bénéficiaires de ces sommes très importantes". "Depuis le début de cette affaire, jamais un responsable patronal n'a apporté jusqu'à présent le plus petit début d'une preuve étayant cette affirmation", a-t-il relevé.

Selon Les Echos en kiosque ce mardi, l'Union des industries et métiers de la métallurgie, présidée par M. Gautier-Sauvagnac qui est soupçonné d'avoir fait retirer des millions d'euros en liquide des caisses de son organisation, dispose d'une "caisse de solidarité anti-grève" dont "le portefeuille est aujourd'hui valorisé à 100 millions d'euros". Interrogé sur ce sujet, Bernard Thibault a rappelé que le patronat avait souvent "essayé de s'organiser pour contrer des actions, des luttes, voire des grèves" des salariés. "Si d'aventure il l'a fait en prélevant des sommes très importantes sur les ressources des entreprises pour agir contre les intérêts des salariés, là on est sur un autre type de débat que les sources de financement" des organisations syndicales, a-t-il conclu.