Turquie : Gül doit encore attendre

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le ministre turc des Affaires étrangère Abduallah Gül n'a pas obtenu la majorité des deux tiers lundi au parlement pour être élu président de la République dès le premier tour de scrutin. Un second tour aura lieu vendredi, lors duquel il faudra toujours à cet ancien islamiste, auquel s'oppose l'opposition laïque, la même majorité qualifiée pour accéder à la magistrature suprême.

Sauf surprise, l'islamiste modéré Abdullah Gül devrait être le prochain président de la République turque. Cependant, il n'a pas été élu, lundi, au premier tour. Il lui faudra donc attendre le second tour de vendredi ou le troisième tour, le 28 août, pour pouvoir être élu. Son parti AKP dispose de la majorité au parlement turc. Abdullah Gül sera selon toute vraisemblance élu ce mois-ci président de la République turque en dépit des fortes réticences éprouvées par l'"establishment" politico-militaire laïque envers le chef de la diplomatie en raison de son passé islamiste. L'armée et la classe politique laïques redoutent que Gül, dont l'épouse porte ostensiblememnt le foulard islamique en public, n'utilise ses pouvoirs présidentiels pour placer dans la magistrature et l'enseignement supérieur des personnalités islamisantes. Diplomate au sourire avenant et aux manières courtoises, l'intéressé s'est défendu de nourrir de tels desseins, en assurant que "la protection de la laïcité est l'un de (ses) principes fondamentaux" et que "nul ne doit avoir d'inquiétude à ce sujet".