"Ce n'est pas un clash, c'est juste le choix de la cohérence" : à l'issue du bureau national du Parti socialiste qui a entériné le nouveau traité européen mardi, Benoît Hamon a pourtant décidé de claquer la porte. Secrétaire national du PS au projet européen, il a expliqué sur Europe 1 s'être vu confié une mission il y a trois mois pour dégager une position commune sur ce texte, qui n'est jamais apparue. "Ce texte décevait tous les socialistes, on devait choisir l'abstention" a expliqué Benoît Hamon estimant que le parti socialiste aurait aussi dû plaider pour l'organisation d'un référendum sur cette question, conformément aux engagements de Ségolène Royal lors de l'élection présidentielle.
"Ce traité européen a au moins un mérite, c'est de permettre à l'Europe de sortir de l'impasse. C'est pourquoi nous l'avons approuvé", a déclaré de son côté François Hollande. La position en faveur du "oui" a été adoptée par 36 membres du Bureau national contre 20. L'abstention avait été un moment envisagée comme point d'équilibre, mais les partisans du "non" au traité de Lisbonne voulu par Nicolas Sarkozy n'ont cessé, ces dernières semaines, de perdre du terrain.
Benoît Hamon a lui estimé que ce texte contenait "des avancées institutionnelles incontestables mais aussi des lacunes". Selon lui, le PS est revenu aujourd'hui au niveau des affrontements d'il y a deux ans lors du référendum sur la constitution européenne.