Thibault : "Un salarié coûte toujours trop cher"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Pour le numéro un de la CGT, "le temps est à la mobilisation". Il annonce une campagne sur les salaires et les retraites en janvier.

"Il faut revaloriser la place du travail au lieu du capital", a affirmé mercredi le secrétaire général de la CGT sur Europe 1, en direct de Nantes où se tient jusqu’ à vendredi le 49e Congrès du syndicat. "On est dans une économie qui valorise le capital. Vous avez de l’argent, vous spéculez, ça peut vous en rapporter. Vous travaillez, vous n’êtes pas rémunéré à la hauteur de votre travail", a encore expliqué Bernard Thibault.

Selon le numéro un de la CGT, "un salarié coûte toujours trop cher pour un employeur". Ce Congrès "est l’occasion de préparer l’ouverture d’une grande campagne sur les salaire et les retraites qui se tiendra dès le début de l’année", a-t-il annoncé.

Interrogé sur l’issue du conflit des routiers qui demandent une revalorisation de leurs salaires, le secrétaire général de la CGT a estimé que la sortie de crise "va dépendre des employeurs". Bernard Thibault s’est en tout cas félicité de l’union des syndicats dans cette situation : "C’est important car c’est un secteur où il n’est pas facile de négocier. J’espère que leur condition sociale va bouger dans les prochaines heures."

Au sujet de la grève du RER A qui commence jeudi, le numéro un de la CGT a rappelé que "la période est à la mobilisation". Les conducteurs de la ligne A réclament aussi une revalorisation salariale. Une action soutenue par Bernard Thibault qui souligne : "si les employeurs n’ont pas la pression , ils n’augmentent pas les salaires".

Attaqué en début de semaine sur sa prétendue proximité avec le chef de l’Etat, Bernard Thibault a souligné qu’il ne pouvait pas "considérer qu’[il] s’entendait bien avec le président de la République". Pour le numéro un de la CGT, qui brigue un quatrième mandat à la tête du syndicat, "il y a beaucoup de points de désaccord entre nous", comme la politique industrielle ou le recours à l’emprunt. "On accroît les inégalités avec de telles mesures", conclut-il.