Tchad : Sarkozy promet d'aller "chercher ceux qui restent"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le président de la République a déclaré lors d'un déplacement en Bretagne mardi qu'il irait "chercher tous ceux qui restent, quoi qu'ils aient fait" au Tchad. Six bénévoles français de L'Arche de Zoé sont actuellement détenus. Le chef de l'Etat s'est rendu au Tchad dimanche. Trois journalistes français qui étaient inculpés dans cette affaire sont rentrés dans l'avion présidentielle dans la nuit de dimanche à lundi.

"J'irai également chercher ceux quirestent, quoi qu'ils aient fait" : discours volontariste de Nicolas Sarkozy à propos de l'affaire de L'Arche de Zoé mardi. Le président de la République, en partance pour les Etats-Unis, a fait cette déclaration à l'issue d'une table-ronde avec les marins-pêcheurs. "Le rôle du chef de l'Etat est de prendre en charge tous les Français (...)ceux qui ont fait des choses bien mais aussi ceux qui ont fait des erreurs, cela peut arriver à tout le monde", a-t-il ajouté. Sont concernés, six hommes et femmes appartenant à l'association mise en cause dans cette affaire.

Les avocats de L'Arche de Zoé ont salué sans tarder la déclaration de Nicolas Sarkozy. "C'est la moindre des choses qu'on peut attendre, qu'il aille chercher ceux qu'il a oubliés, et on compte sur lui", a ainsi expliqué Me Gilbert Collard, lui-même en partance pour le Tchad. "Il ne faudrait pas qu'on ait l'impression que la libération des journalistes scelle définitivement l'enfermement des autres", a-t-il expliqué.

Dimanche, Nicolas Sarkozy s'est rendu au Tchad et a ramené dans son avion présidentel quatre hôtesses de l'air espagnoles et trois journalistes français, qui étaient également inculpés au Tchad dans le cadre de cette affaire. Les six membres français de l'association encore au Tchad, ainsi que les trois journalistes rapatriés en France, sont inculpés d'"enlèvement de mineurs" et "escroquerie". Nicolas Sarkozy a "souhaité" dimanche à N'Djamena que les ressortissants français puissent être jugés en France. Mais Ahmat Mahamat Bachir, le ministre de l'Intérieur tchadien, a affirmé qu'il considèrerait cela comme "une insulte".