Tchad : Breteau se dit "lâché" par les autorités françaises

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le président de L'Arche de Zoé, Eric Breteau, s'est exprimé ce mardi. Il accuse les autorités françaises d'avoir "lâché" et même "enfoncé" les six Français détenus au Tchad et mis en cause dans le cadre de l'affaire "L'Arche de Zoé". Ils sont accusés d'avoir enlevé 103 enfants tchadiens.

"On a été lâchés par le gouvernement français. On a même été enfoncés", a affirmé le responsable de l'association L'Arche de Zoé, ce mardi au Tchad depuis la prison de N'Djamena où il est incarcéré. "On a des preuves et elles sortiront", a menacé Eric Breteau. Il a ainsi réitéré que les autorités françaises étaient au courant de cette opération controversée. Ce qu'elles ont démenti. Dès le 25 octobre, Paris s'est vivement désolidarisé de L'Arche de Zoé, qualifiant son opération d'"illégale et irresponsable".

Les responsables de L'Arche de Zoé ont réaffirmé leur position et plaidé la bonne foi ce mardi. "Pour nous, ça reste des orphelins du Darfour et on n'a jamais rencontré leurs familles", a assuré Eric Breteau. "Tout s'est passé par l'intermédiaire de chefs de villages qui nous apportaient des documents écrits, comme quoi ce sont des orphelins du Darfour", a-t-il insisté. "Les chefs avec lesquels on a travaillé nous ont peut-être menti", a admis un autre membre de l'association. Les enfants se sont révélés être d'origine tchadienne pour la plupart.