TVA sociale : le gouvernement joue la prudence

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La TVA sociale ne serait "pas propice" en France actuellement, en raison de la faiblesse de la croissance et parce qu'elle comporte un risque d'inflation et serait "peu créatrice d'emplois", a déclaré mardi la ministre de l'Economie Christine Lagarde. François Fillon a officiellement demandé au Conseil économique et social de lancer la concertation sur la "TVA sociale" et de rendre ses conclusions sur le dossier "avant la fin de l'année".

La TVA sociale attendra... C'est en tout cas ce qu' a fait comprendre mardi la ministre de l'Economie Christine Lagarde. "En tant que telle, en l'état de la croissance et sans un accompagnement ferme en matière de maintien des prix, elle ne serait pas propice en ce qu'elle serait facteur d'inflation et probablement peu créatrice d'emplois", a déclaré la ministre de l'Economie qui a remis son rapport sur le sujet au premier ministre François Fillon. Elle a ajouté que la TVA sociale restait toutefois "une piste opportune".

Eric Besson, de son côté, a également remis son rapport sur la TVA sociale au chef du gouvernement. Le secrétaire d'Etat à la prospective se montre pour sa part prudemment favorable au mécanisme de "TVA sociale". "Il peut y avoir des nuances sur tel ou tel point entre la ministre Christine Lagarde et moi, mais nous nous rejoignons sur le point d'aboutissement et sur ce qu'il faut faire", a affirmé Eric Besson.

François Fillon, peu après, a officiellement demandé au Conseil économique et social (CES) de lancer la concertation sur la "TVA sociale" et de rendre ses conclusions sur le dossier "avant la fin de l'année", a annoncé Matignon. "Les deux rapports, dont les conclusions se rejoignent sur plusieurs points essentiels, font apparaître la nécessité d'inscrire le débat dans le cadre plus global d'une réflexion sur les charges qui pèsent sur le travail et le financement de la protection sociale", souligne Matignon. "Une réforme d'ampleur du mode de financement de la protection sociale au regard de la problématique du coût du travail ne saurait être envisagée sans associer de façon étroite les partenaires sociaux", poursuit-il.