TVA : les restaurateurs ont "reçu le message"

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"Nous allons faire la preuve que [la baisse de la TVA] est une bonne mesure", a affirmé mardi Christine Pujol, la présidente de l'Umih.

"Nous sommes dans le collimateur", a reconnu sans détour Christine Pujol mardi sur Europe 1. La présidente de l'Umih, principal syndicat de restaurateurs, s’est félicitée que l’amendement qui prévoyait leretour de la TVA à 19,6% dans la restaurationait été rejeté dans la nuit de lundi à mardi. Mais elle a assuré : "Nous avons bien reçu le message. Ce n’est pas le premier. Mais j’espère que ce sera le dernier. Nous sommes conscients de la pression".

Selon l'Insee, les additions ont diminué de 1,46% entre le 1er juillet et le 30 octobre, au lieu des 3% attendus. "Nous ne sommes pas d’accord sur les chiffres. Il y a plus de la moitié des restaurateurs qui ont joué le jeu et ils vont continuer", a précisé Christine Pujol. Mais elle a aussi ajouté qu’elle continuait "à faire de la pédagogie auprès de nos restaurateurs pour dire qu’il faut continuer cette baisse des prix".

Christine Pujol a également assuré que les restaurateurs progressaient sur les autres aspects du "contrat d’avenir" signé avec le gouvernement lors de la baisse de la TVA à 5,5%. Les restaurateurs ont déjà "créé des emplois". "Sur les salaires, les négociations sont sur le point d’aboutir", a-t-elle insisté. Quant aux prix, Christine Pujol a précisé qu’un premier bilan officiel serait tiré le 15 décembre. "Les résultats y seront", a-t-elle promis.

Son prédécesseur à la tête de l’Umih a été beaucoup plus virulent, affirmant lundi qu’une "chasse aux restaurateurs" était ouverte. "Il ne faut pas être homophobe, il ne faut pas être raciste, mais on peut être anti-restaurateur !", s’était agacé André Daguin. Une formule jugée "déplacée" par Christine Pujol qui a préféré expliquer de son côté : "Les restaurateurs sont des gens qui ont besoin d’être aimés par leurs clients".

> Réécoutez l'intégralité de l'interview de Christine Pujol au micro de Jean-Pierre Elkabbach.