Sous-louer à de riches étrangers ? Un filon souvent illégal

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
C'est une combine pour augmenter son pouvoir d'achat et limiter les effets de la hausse des loyers qui séduit de plus en plus de jeunes habitants des grandes villes : la sous-location d'appartements à de riches touristes ou hommes d'affaires étrangers. Problème : cette pratique est illégale et expose le locataire à de nombreux soucis avec son propriétaire et son assureur.

La pratique a d'abord vu le jour dans les HLM des beaux quartiers de Paris avant que l'OPAC n'y mette de l'ordre. Elle s'est depuis développée dans le parc privé de certaines grandes villes françaises, capitale en tête. Certains locataires, pour doper leur pouvoir d'achat ou mieux faire face à la hausse des loyers, n'hésitent plus à sous-louer périodiquement leur appartement à de riches étrangers, touristes ou hommes d'affaires. Une pratique qui oblige à faire des sacrifices mais qui reste surtout dans la plupart des cas parfaitement illégale.

Les "sous-loueurs" sont en général plutôt jeunes. Cette combine les oblige à trouver pendant quelques jours ou quelques semaines un autre logement, à moindre coût, chez des amis le plus souvent. Mais en contre-partie, certains peuvent doubler leur salaire ou largement compenser le montant de leur loyer. Un appartement à 800 euros par mois peut ainsi être sous-loué 450 euros par semaine. Une offre qui reste attractive pour les sous-locataires en dollars pour qui l'hôtel est devenu au fil des mois trop cher.

Mais sauf autorisation express du propriétaire du logement, cette pratique est parfaitement illégale, à l'exception de certains baux pour des meublés. Le locataire qui pratique la sous-location peut voir son bail résilié. Son assureur peut aussi refuser de le couvrir en cas de dégâts. Et quand bien même il obtiendrait une autorisation, il n'aurait pas le droit de majorer son loyer pour le sous-locataire. Ce qui rend du coup la combine parfaitement inutile.