Sommet social : syndicats mitigés, patronat satisfait

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Nicolas Sarkozy a reçu mercredi les partenaires sociaux pour un débat sur le grand emprunt qui sera lancé début 2010.

Les dirigeants syndicaux sont sortis mercredi ni surpris ni satisfaits de la rencontre des partenaires sociaux autour de Nicolas Sarkozy qui s'est achevée selon eux sans "annonces concrètes", tandis que le Medef s'est félicité d'"une très bonne réunion".

Bernard Thibault (CGT) a ironisé à sa sortie sur "la dimension des résultats de cette réunion" qui "n'est pas proportionnelle à sa durée". "On n'a pas l'impression d'être mieux compris, entendus sur la gravité de la situation qu'au début de la réunion", a-t-il dit.

"Il n'y a pas d'annonces concrètes mais je n'en attendais pas aujourdhui. On va pousser sur nos nouvelles revendications et maintenir nos autres revendications", a affirmé pour sa part Jean-Claude Mailly (FO), qui a fait état de "points de désaccords persistants" avec le gouvernement, notamment "sur le soutien à la consommation".

François Chérèque (CFDT) a affirmé qu'il n'y avait "pas d'avancées nouvelles de la part du gouvernement mais un engagement d'ouvrir des chantiers sur l'allègement des charges des entreprises". Au nom de la CFTC, Jacques Voisin a dit également "rester sur sa faim". "On n'a pas de réponses" sur "des questions d'urgence" comme le sort "des familles modestes, des demandeurs d'emploi, des séniors". Toutefois, la décision d'ouvrir des chantiers fait que le résultat de la réunion n'est ""pas complètement négatif", selon le président de la CFTC.

Côté patronal, Laurence Parisot a parlé d'"une très bonne réunion de travail". Elle a confirmé que le Medef allait proposer lors de la prochaine séance de négociations sur les conséquences sociales de la crise économique, prévue le 8 juillet, de relever le niveau de rémunération de la Convention de reclassement personnalisé.

A noter qu'avant cette réunion, Nicolas Sarkozy avait annoncé la constitution d'une commission chargée de réfléchir "aux priorités nationales" à financer par le futur emprunt national.

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