"Soit il dissout, soit il remanie"

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Ce sont les seules options pour sortir de l’affaire Woerth selon Jérôme Cahuzac.

Jérôme Cahuzac, le président socialiste de la Commission des finances de l'Assemblée nationale, envisage "une dissolution de l’Assemblée nationale" pour sortir de la crise dans laquelle est empêtré le gouvernement.

"Pour sortir d’une crise de régime", Nicolas Sarkozy a , selon lui, deux options : "Soit il dissout, soit il remanie le gouvernement, fait un gouvernement de combat, non pas avec quarante ministres dont on ignore d’ailleurs la moitié des noms. Un gouvernement de combat, resserré, moralement irréprochable, avec des règles de fonctionnement qui cette fois seront tenues. Soit il n’a pas les moyens d’imposer cela à sa majorité, et alors il faut qu’il en appelle au peuple", a-t-il déclaré mercredi matin sur Europe 1.

"Une crise de régime"

"J’avais dit à l’époque qu’il n’y avait pas d’affaire Woerth, je maintiens ce point de vue. Je pense qu’il y a un problème Woerth qui est lié à la conjonction de sa double casquette. (…) C’est révélateur de quelque chose qui est plus grave et qui est probablement une crise de régime", a poursuivi le socialiste.

"Il y a une crise de régime dans la mesure où la gouvernance dont bénéficie, entre guillemets, notre pays depuis 3 ans atteint ses limites. Nous sommes dans un blocage", a-t-il constaté :

"Beaucoup pensent que le remaniement ministériel ne peut attendre plusieurs mois. D’ailleurs certains anciens membres du gouvernement en ont déjà tiré la leçon, au moins un d’entre eux, Joyandet, a estimé devoir démissionner pour préserver son honneur. Je m’étonne qu’il ait été le seul à avoir cette réaction", a poursuivi Jérôme Cahuzac.

"A la justice de faire son travail"

Désormais, aux yeux de Jérôme Cahuzac, "c’est à la justice de faire son travail. La difficulté pour la justice, notamment à Nanterre et en particulier pour le procureur Courroye, sera de convaincre qu’il fait effectivement son métier sans tenir compte de celui à qui il doit aujourd’hui sa position".

"Dans le litige qui oppose Madame Bettencourt à sa fille, d’évidence Monsieur Courroye a , a tout le moins, informé l’Elysée de sa décision, ce qu’il n’avait pas à faire. Je n’ose dire qu’il y a pris des instructions", a-t-il poursuivi avant d’ajouter : "cela n’est pas une accusation, c’est une question".

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