Smoby : les mauvaises nouvelles tomberont après les fêtes

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La direction de Smoby, le n°1 français du jouet, a renoncé à présenter comme prévu la première phase de son plan de redressement lors du comité central d'entreprise du 17 décembre. Les mauvaises nouvelles tomberont après les fêtes. Mais la colère des salariés vient des leçons données dans la presse par l'ancien patron de Smoby.

En pleine valse des jouets dans les magasins, le n°1 un français du secteur, Smoby, joue profil bas. La direction a renoncé cette semaine à présenter, comme prévu, la première phase de son plan de redressement lors du comité central d'entreprise du 17 décembre. "C'était socialement indécent de présenter ce plan aux salariés juste avant Noël", souligne Gilles Rizzi, délégué CGT. La direction a également annulé la réunion de lundi au cours de laquelle elle devait remettre aux représentants du personnel un document détaillant les procédures de licenciements et le nombre de suppressions d'emploi prévu.

Smoby qui emploie 2.750 personnes dans le monde, dont 1.300 en France, est étranglé par une dette de 276,7 millions d'euros. Le 9 octobre, le tribunal de commerce de Lons-le-Saunier a placé l'entreprise en redressement judiciaire, désavouant du même coup l'Américain MGA Entertainement, qui avait pris le contrôle du groupe fin mai. Il devrait trancher dans les prochains mois, entre un "plan de continuation" ou un "plan de cession", qui signifierait l'éclatement du groupe.

Mais ce qui met en colère les salariés, c'est une interview de Jean-Christophe Breuil accordée au Progrès. L'ancien patron, écarté de l'entreprise à la suite de l'ouverture d'une enquête pour malversations, y donne des leçons de management... La solution, fermer les sites non rentables. Un discours insupportable pour les salariés.