Six Nations : un France-Angleterre à épines ?

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Administrator User , modifié à
La France se rend à Twickenham ce dimanche avec pour objectif une quatrième victoire consécutive sur l'Angleterre. Samedi, l'Italie a remporté une victoire historique dans le Tournoi des Six nations en battant les Gallois 23-20 au Stadio Flaminio. Les Italiens, qui restaient sur une victoire 37-17 sur l'Ecosse, n'avaient jamais signé deux succès consécutifs depuis leur admission dans le Tournoi en 2000. De son côté, l'Irlande a évité de justesse la douche écossaise en s'imposant 19 à 18 à Murrayfield.

Durant la semaine de préparation à Marcoussis, tous les joueurs du XV de France ont dit et répété que France-Angleterre restait "le" match du Tournoi des Six Nations. Jo Maso, manager de l'équipe, et Bernard Laporte, l'entraîneur, ont approuvé. "Il n'est jamais difficile de gagner à Twickenham, quand on y gagne", a dit le premier. Le second a averti ses joueurs qu'ils allaient "jouer le match le plus dur" de la saison européenne. Match à épines, donc ? Pas si sûr. Le "clash" ou "crunch", les deux mots sont sur toutes les bouches à Marcoussis, pourrait en fait se transformer en rencontre à l'eau de rose, tant l'Angleterre l'aborde en position difficile. Elle sort d'une débâcle "historique" 43-13 à Dublin. Elle sera privée de son capitaine, Phil Vickery, et de son joueur emblématique du titre mondial 2003, Jonny Wilkinson. Elle alignera huit nouveaux joueurs et reporte tous ses espoirs sur Mike Catt, rappelé au centre et chargé du capitanat, à 35 ans. Signe des temps, l'encadrement du XV de France a eu du mal à fournir aux joueurs des vidéos de leurs adversaires de dimanche. Le cas le plus typique a été celui de David Skrela, qui se faisait une fête d'affronter Jonny Wilkinson après avoir eu pour adversaire direct l'Irlandais Ronan O'Gara et le Gallois Stephen Jones, et devra se contenter de Toby Flood. L'ouvreur du XV de France avoue ne pas savoir grand chose du remplaçant de Wilkinson sinon, dit-il, "qu'il joue à Newcastle comme Wilkinson et qu'on dit que c'est le clone de Wilkinson". Samedi, l'Italie a remporté une victoire historique dans le Tournoi des Six nations en battant les Gallois 23-20 au Stadio Flaminio. Les Italiens, qui restaient sur une victoire 37-17 sur l'Ecosse à Murrayfield, n'avaient jamais signé deux succès consécutifs depuis leur admission dans le Tournoi en 2000. L'Italie menait 13-7 à la mi-temps avant de se faire dépasser au score puis de l'emporter grâce à un essai inscrit à deux minutes de la fin par le troisième ligne Mauro Bergamasco. De son côté, l'Irlande a évité de justesse de subir une douche écossaise samedi, s'imposant courtement (19-18) à Murrayfield. Les Irlandais qui avaient triomphé du Pays de Galles et de l'Angleterre décrochent l'honorifique Triple Couronne et se maintiennent en course pour remporter le Tournoi. Les hommes en vert ont souvent tremblé face à des joueurs au Chardon, limités dans leur inspiration et dans leur jeu, mais terriblement têtus dans le combat. L'Irlande peut encore espérer remporter le Tournoi 2007 et elle suivra avec attention la performance du XV de France dimanche à Twickenham face à une Angleterre en plein doute. Français et Irlandais doivent se croiser lors du premier tour de la Coupe du monde en septembre.