Faciliter l'évolution du dépistage du VIH/sida, via des expérimentations, et "rendre le préservatif "encore plus accessible à tous", en particulier dans les grandes surfaces et les lycées, c'est l'objectif de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot. Si "le nombre estimé de personnes découvrant leur séropositivité est désormais en baisse (7.000 en 2004, 6.700 en 2005, 6.300 en 2006), les homosexuels restent la seule population pour laquelle on n'observe pas de diminution des nouveaux diagnostics", a expliqué la ministre lors d'une conférence présentant une nouvelle campagne de prévention. Roselyne Bachelot s'inquiète particulièrement de "l'avènement d'une nouvelle culture du risque, faite parfois de défi et de provocation autant que d'insouciance", et souhaite s'appuyer sur l'expérience des associations pour "susciter l'adoption et le maintien de comportements préventifs".
Une expérimentation doit être lancée, "début 2008, afin de définir la place des tests rapides dans la stratégie de dépistage", a annoncé la ministre. Simples à utiliser par un non-professionnel de santé, ces tests rapides pourraient faciliter l'accès au dépistage au sein de structures associatives ou de proximité. Cette expérimentation vise à organiser le dépistage de façon différente, avec l'espoir notamment de favoriser les tests parmi les homosexuels qui ne se rendent pas dans les lieux servant habituellement au dépistage, a expliqué le Directeur général de la santé, Didier Houssin.
La nouvelle campagne nationale de prévention mettant en scène des couples (hétérosexuels, migrants, homosexuels) en train de faire l'amour et appelant à utiliser le préservatif sera diffusée à la télévision du 1er au 20 décembre. Par ailleurs, des annonces paraissant dans la presse "gay" doivent rappeler que "le virus est toujours là" et que "chaque jour en France quatre homosexuels sont contaminés par le virus du sida", selon l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES).