Ségolène Royal veut "la confiance"

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Administrator User , modifié à
Après une semaine de turbulences, Ségolène Royal a défendu à nouveau dimanche sa "méthode participative" et appelé les socialistes à lui faire confiance pour remporter la présidentielle.

Invitée sur Canal+, la candidate socialiste s'est félicitée d'avoir un parti en ordre de marche pour 2007 grâce au premier secrétaire François Hollande, qui a maintenu l'unité du parti et joue un "rôle complémentaire". "Les socialiste ne regretteront pas de m'avoir écoutée. Qu'ils fassent ce que je leur demande et je les conduirai à la victoire, non pas ma victoire à moi mais la victoire pour un pays qui a envie d'un désir d'avenir", a-t-elle lancé. "Je veux tenir bon", a-t-elle ajouté en réaffirmant sa volonté de construire sa campagne au fil de débats participatifs et de convaincre ceux qui, dans son camp, "rechignent" ou se moquent de sa méthode. La candidate socialiste a répété, comme elle l'avait fait la veille, qu'elle dévoilerait les grandes lignes de son programme le 11 février et conduirait alors une bataille "projet contre projet". "Elle ne me fait pas peur cette bataille", a lancé Ségolène Royal en insistant sur sa volonté d'être la candidate "du peuple sans voix" avec "une capacité de révolte intacte". Citant une "phrase terrible" du candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy selon lequel, a-t-elle dit, la République n'aidera pas ceux qui ne s'aident pas eux-mêmes, la candidate socialiste a affirmé que "la République aidera tout le monde". "C'est un pacte qui met tout le monde dans la dynamique", a-t-elle souligné. Interrogée sur un sondage montrant que pour 47% des Français, les relations politiques entre la candidate socialiste et le premier secrétaire du PS, qui est aussi son compagnon, ne sont pas claires, Ségolène Royal a invoqué une complémentarité. "La situation est inédite, c'est la démonstration de l'égalité à laquelle les hommes et les femmes doivent s'habituer", a-t-elle dit. "Chacun est dans son rôle et c'est un rôle complémentaire". "Le parti socialiste est un parti rassemblé et j'ai la chance, grâce à François Hollande qui a maintenu l'unité de ce parti, de m'appuyer sur une organisation politique en ordre de marche", a ajouté Ségolène Royal. Ségolène Royal a aussi souhaité l'exclusion du Parti socialiste du président de la région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche. Priée de dire si elle souhaitait son exclusion, elle a répondu par l'affirmative, jugeant les propos de l'élu sur le nombre de joueurs noirs dans l'équipe de France de football "inacceptables et humiliants pour ceux qui les ont subis".