Ségolène Royal reconnaît des erreurs et veut rebondir

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Ségolène Royal reconnaît avoir commis des erreurs durant la campagne de l'élection présidentielle mais entend les dépasser pour reprendre son combat au sein du parti socialiste.

Alors que la rentrée politique approche, Ségolène Royal sort du bois... L'ex-candidate socialiste à la présidentielle, que le Journal du dimanche a rencontrée, se dit "ressourcée et requinquée". Dans des déclarations rapportées par le JDD, elle revient d'abord sur la campagne électorale. "Entre la campagne interne du PS et la vraie campagne, j'ai été sur la brèche pendant presque un an, comme à marche forcée. Il y a eu des dysfonctionnements et des erreurs sur lesquels j'ai pu réfléchir", dit la présidente de Poitou-Charentes. "C'était une expérience à la fois merveilleuse, exaltante et épuisante. Aujourd'hui, j'ai le temps, je choisis, je contrôle", ajoute-t-elle.

Après des vacances aux Antilles, elle doit faire sa rentrée samedi prochain dans son fief des Deux-Sèvres, une semaine après son ancien compagnon François Hollande, premier secrétaire du PS, qui a donné une première conférence de presse ce samedi à Toulon. Concernant son différend privé avec ce dernier, père de ses quatre enfants, dont elle s'est séparée avant la campagne, l'ex-candidate ne s'exprime que peu, et évoque des dialogues avec ses enfants. "Nous avons beaucoup parlé entre nous. L'équilibre familial s'est réorganisé autrement et s'est peut-être même renforcé", dit-elle. La candidate entend toujours obtenir des dommages et intérêts des auteurs du livre "La femme fatale", les journalistes Ariane Chemin et Raphaëlle Bacqué, auxquelles elle reproche d'avoir partiellement dévoilé ses problèmes personnels, qu'elle a pourtant elle-même rendu publics le soir du second tour des législatives de juin. Les électeurs socialistes n'ont appris qu'une fois les élections achevées que leur candidate, qui déclarait vouloir faire campagne en "femme libre", en maintenant son indépendance par rapport au principal parti d'opposition, avait demandé au premier secrétaire du PS de quitter leur domicile commun avant la bataille électorale, lui reprochant une liaison.

Sur le plan politique, Ségolène Royal assure vouloir dépasser ses différends avec les principales figures du PS. "Le temps n'est plus aux règlements de comptes. Les comportements passés appartiennent au passé. Ressasser, c'est de l'énergie perdue", dit-elle. Elle n'entend pas créer de nouveau courant au sein du PS. "J'ai été candidate au nom de tous les socialistes. Pourquoi devrais-je m'enfermer dans un courant ?". "Lorsque j'étais à la Guadeloupe, tous ceux que je croisais m'appelaient 'la femme debout'. Comme au temps de la campagne. Rien ne m'a fait plus plaisir. Rien ne correspond plus à la réalité qui est la mienne aujourd'hui", dit-elle. François Hollande a déjà annoncé qu'il quitterait son poste de premier secrétaire au prochain congrès du parti en 2008...