La fin des débats participatifs a sonné au PS. L'heure est désormais à la synthèse. Le débat participatif sur le thème de la jeunesse avait lieu hier soir à Grenoble. L'occasion pour la candidate socialiste de fustiger "les médias amis du pouvoir", s'en prenant particulièrement à un hendomadaire qui se demande cette semaine : "va-t-elle tenir". Côté programme, Ségolène Royal a précisé ses projets d'allocation "d'autonomie du jeune adulte" et de logements pour jeunes étudiants et jeunes travailleurs. Elle a dit vouloir créer un "droit au premier emploi", une "carte santé jeunes" permettant des consultations médicales gratuites, offrir le permis de conduire aux nouveaux titulaires de CAP et "réaliser la contraception gratuite pour toutes les jeunes filles jusqu'à 25 ans". Devant un auditoire conquis composé de plusieurs milliers de personnes, dont de très nombreux jeunes - certains fraîchement débarqués du TGV en provenance de Paris - Ségolène Royal s'est livrée à une longue déclaration d'amour à la jeunesse, citant l'écrivain Paul Nizan, l'humoriste Jamel Debbouze et la chanteuse Diam's, et affirmant que "les jeunes ne sont pas un problème, ils sont la solution à tous nos problèmes". Copieusement applaudie, la candidate a provoqué les sifflets de la foule à chaque fois qu'elle a évoqué son adversaire Nicolas Sarkozy et son usage des "bataillons de police et de gendarmerie" contre les jeunes. "Je ne veux pas de cette société qu'un autre nous prépare du 'tous contre tous' et du 'chacun pour soi'", a-t-elle déclaré. "Je veux que nous bâtissions ensemble une nouvelle donne avec la jeunesse de France". La candidate s'est engagée sur de nombreuses mesures, certaines devant être annoncées avant la fin de la semaine. Elle a ainsi déclaré que les présidents des régions socialistes annonceraient dans les prochains jours, la création de bourses pouvant aller jusqu'à 10.000 euros et destinées à permettre aux jeunes "de créer leur première activité, leur premier projet de vie, leur premier emploi".