Ségolène Royal, candidate aux primaires socialistes depuis novembre, était l'invitée de l'émission Elysée 2012, sur I-Télé, mercredi soir. Interrogée sur son absence médiatique ces dernières semaines, la socialiste a affirmé qu'elle n'avait en rien renoncé. "Je n'ai certainement pas renoncé, si j’ai fait ce choix de prendre un peu de distance par rapport à la pression médiatique, c’est que je me rends compte qu’il y a un fossé de plus en plus grand entre l’image caricaturale de la politique, et la réalité". Avant d'ajouter un peu plus tard : "je n’abandonne jamais les combats dans lesquels je m’engage".
"Il faut maîtriser son temps, avoir la capacité de réfléchir aux raisons de son engagement", estime-t-elle. "Les Français sont fatigués par les effets d’annonce, angoissés par le creusement des inégalités, les classes populaires et moyennes ont le sentiment que la mondialisation se fait sur leur dos".
Ségolène Royal s'est également exprimée sur la candidature de Nicolas Hulot, annoncée mercredi. "C'est une candidature intéressante, car le levier de la croissance verte peut relancer les petites et moyennes entreprises, et permettre de créer des métiers nouveaux".
"Les socialistes ont vocation à se rassembler avec les écologistes au moins au deuxième tour de l’élection présidentielle. Il y a des voies de convergence très intéressantes (…) L’écologie est un vecteur essentiel de réduction des inégalités. Il faut une volonté politique pour accompagner cette révolution écologique", estime la rivale malheureuse de Nicolas Sarkozy en 2007.