Ségolène Royal en visite aux Antilles

  • Copié
Administrator User , modifié à
Ségolène Royal entame jeudi une tournée aux Antilles. Elle débute son voyage par la Martinique, une île où elle a vécu enfant pendant près de dix ans. Elle rencontrera au cours de cette visite le poète Aimé Césaire qui a affiché son soutien à la candidate. Au moment de son départ, une série d'enquêtes annonce Ségolène Royal perdante au second tour face à Nicolas Sarkozy.

Les deux premières journées caribéennes de Ségolène Royal comportent une dizaine de rencontres avec les habitants. Deux meetings en plein air sont organisés pour le week-end, à La Trinité en Martinique puis aux Abymes, en Guadeloupe, où la vague rose de 2004 a porté le socialiste Victorin Lurel à la tête du conseil régional. Elle rencontrera également Aimé Césaire, chantre de la négritude, ancien maire de Fort-de-France et député apparenté socialiste jusqu'en 1993. L'entrevue avec le poète, qui a affiché son soutien à la candidate, sera fermée à la presse. Le voyage pourrait connaître quelques remous. Le Collectif DOM des antillais, guyanais et réunionnais, avait annoncé une mobilisation générale contre la venue de la candidate socialiste à l'élection présidentielle pour réclamer l'exclusion de Georges Frêche du Parti socialiste. Le président de la Région Languedoc-Roussillon avait tenu des propos sur l'équipe de France de football, qui serait trop "black" à son goût. Ils ont finalement repoussé leur mouvement. De plus, Ségolène Royal a choisi de rencontrer des élus socialistes martiniquais accusés de propos homophobes. Après avoir été donnée par une série d'enquêtes vainqueur face à Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle, Ségolène Royal est donnée battue, par une marge étroite (48 ou 49% contre 52 ou 51% à son adversaire) dans quatre sondages réalisés depuis l'entrée en campagne du ministre-candidat. Certaines de ces études souligne la perte de crédibilité de la candidate socialiste aux yeux des sondés à la suite d'une série de bourdes. Lors de son voyage en Chine, Ségolène Royal, forte de sa « bravitude », avait vanté la rapidité de la justice chinoise, avant de préciser qu'elle parlait des tribunaux commerciaux. Puis Arnaud Montebourg, son porte-parole, a été sanctionné après sa petite phrase sur le compagnon de la candidate. Par ailleurs, Ségolène Royal n'a pas polémiqué à propos des enquêtes des Renseignements généraux qu'aurait ordonnées Nicolas Sarkozy sur son entourage, selon une information du Canard Enchaîné. En revanche, la socialiste a réagi à la proposition de Nicolas Sarkozy de s'inspirer du Contrat nouvelles embauches (CNE) pour créer un contrat de travail unique. selon laquelle "Le CNE sera abrogé et le CDI deviendra la référence du contrat de travail" a-t-elle répondu. Ségolène Royal a estimé que le candidat UMP "s'apprête à démanteler le code du travail ».