Ségolène Royal chante la Marseillaise et la liberté

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Administrator User , modifié à
Lors d'un discours sans note et micro en mains à Marseille, Ségolène Royal est revenue jeudi soir sur l'identité nationale, qui est "l'affaire de tout le peuple français". Elle s'est aussi livrée à une explication de texte sur la Marseillaise, chant "de toutes les libertés" qu'elle a fait jouer deux fois à la fin de son meeting dans la cité phocéenne.

Devant 8.000 personnes réunies au Dôme, à Marseille, la candidate socialiste à la présidentielle a retrouvé la marque qui avait fait son succès lors des primaires socialistes. Sans note et micro en mains, Ségolène Royal a revendiqué cet héritage de la Révolution française au terme d'un discours dans lequel elle a multiplié les critiques sur le projet de ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale cher à Nicolas Sarkozy. "L'identité nationale n'est pas le monopole de je ne sais quel courant de l'extrême droite. L'identité nationale, c'est l'affaire de tout le peuple français", a-t-elle lancé devant les ténors régionaux comme Michel Vauzelle, président du Conseil régional, mais aussi Edmonde Charles-Roux, la veuve de Gaston Defferre. "L'identité nationale, ce n'est pas de demander des comptes sur d'où l'on vient, mais de savoir où on veut aller ensemble".Après 40 minutes de discours, la présidente de Poitou-Charentes a évoqué l'hymne français "puisque nous avons parlé de l'identité nationale et puisque nous sommes à Marseille". "La Marseillaise, c'est le chant de la lutte contre toutes les forces de tyrannie, c'est le peuple qui s'est levé contre les forces de l'Ancien régime. C'est le chant qui a été repris dans tous les pays quand il a fallu secouer le joug de l'oppression (...) Alors ne faisons pas de contresens sur ce chant. Comprenons vraiment le fond et la force historique de ces paroles", a-t-elle dit. "Ce n'est ni un chant sanguinaire, ni un chant xénophobe. Non, c'est le chant de toutes les libertés (...) C'est le chant des républicains", a insisté la candidate socialiste. "C'est le chant que je vous propose ici à Marseille de chanter tous ensemble pour ne jamais oublier que le message universel de la France à travers le monde est plus que jamais d'actualité : la liberté, l'égalité, la fraternité", a-t-elle conclu avant que ne l'hymne retentisse sous la coupole. Pendant le premier couplet et le refrain, la première femme à avoir une vraie chance d'accéder à l'Elysée est restée au milieu de la scène, immobile derrière son pupitre, sans chanter. Pour la salle, les paroles de l'hymne national défilaient sur un grand écran comme pour un grand karaoké républicain et au premier rang, Jean-Louis Bianco, son co-directeur de campagne, chantait lui à tue-tête de même que tous les responsables socialistes des Bouches-du-Rhône. Après une salve d'applaudissements, Ségolène Royal a fait un signe aux organisateurs du meeting pour rejouer la Marseillaise une deuxième fois.