Sécu : Royal propose une branche pour la dépendance

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Administrator User , modifié à
Pour relever le défi du vieillissement de la population, Ségolène Royal propose la création d'une cinquième branche de la Sécurité sociale, sans préciser pour l'instant son financement. "Il faut donc que ce soit maintenant la solidarité nationale qui prenne en charge la question du grand âge et de la dépendance", a estimé la candidate socialiste à l'élection présidentielle après avoir visité une maison de retraite à Saint-Maur.

En visite dans le Val-de-Marne, Ségolène Royal a profité d'un passage dans une maison de retraite à Saint-Maur-des-Fossés pour suggérer la création d'une cinquième branche de la sécurité sociale. Avec un objectif : faire face aux dépenses liées au grand âge et à la dépendance. La présidente de la région Poitou-Charentes a par ailleurs préconisé une revalorisation du "reste à vivre", la somme revenant aux personnes âgées dépendantes de l'aide sociale une fois que le conseil général a payé la facture de leur maison de retraite. Le plafond est actuellement de 10%. Elle a suggéré mercredi de le doubler. Au niveau actuel, certaines personnes âgées "basculent dans l'assistanat et la dépendance. Je ne veux pas de cela. Je veux que chacun garde sa dignité", a insisté Ségolène Royal. Les femmes âgées doivent pouvoir "se faire belles, aller chez le coiffeur pour garder bon moral" ou "faire plaisir à leurs petits-enfants et arrière-petits-enfants". L'idée d'une cinquième branche, à côté des caisses famille, retraite, maladie et recouvrement, avait été avancée l'été dernier par Laurent Fabius, alors candidat à l'investiture présidentielle du Parti socialiste. Elle ne figure pas dans le "pacte présidentiel" de Ségolène Royal présenté mi-février. Ses propositions n°48 et n°49 visent à développer le maintien à domicile des personnes âgées et augmenter le nombre de places dans les structures d'accueil existantes. "C'était important de délivrer un message de solidarité au lendemain de la présentation d'un rapport par (le ministre de la Santé) dans lequel la droite suggère aux personnes âgées de souscrire des contrats dépendance privés", s'est félicité Jérôme Guedj, vice-président du conseil général de l'Essonne et ancien porte-parole de campagne interne de Laurent Fabius qui accompagnait la candidate mercredi matin. En matière de financement, Ségolène Royal veut "d'abord que l'on fasse l'inventaire des économies à faire sur l'ensemble des branches" et que l'on mette "à plat la totalité des ressources" liées à la fiscalité pour mieux "répartir les ressources" en fonction des risques à couvrir. La future conférence nationale sur la croissance et les revenus, qu'elle convoquera dès son arrivée à l'Elysée si elle est élue le 6 mai, devra se saisir de cette question. Sans plus de détails, la candidate socialiste entend relever le "pari de la croissance pour financer la Sécurité sociale".