Second mandat "en civil" pour Musharraf

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La Cour suprême du Pakistan, récemment remaniée, a rejeté jeudi un ultime recours de l'opposition contre la réélection de Pervez Musharraf à la présidence du pays. Le deuxième mandat du chef de l'Etat a donc été officiellement proclamé. Mais le pays est toujours en état d'urgence.

Au pouvoir depuis son coup d'Etat de 1999, le général Musharraf avait été réélu triomphalement le 6 octobre au suffrage indirect des assemblées nationales et provinciales sortantes, qui lui étaient tout acquises. Une élection contestée par l'opposition laissant à la Cour suprême la décision finale. Se sentant menacé, Pervez Musharraf avait invoqué la menace terroriste pour décréter le 3 novembre l'état d'urgence et limoger la majorité des juges de la Cour suprême, qui lui étaient hostiles.

Les magistrats nouvellement nommés ont validé définitivement son élection ce jeudi matin. L'investiture devrait avoir lieu ce week-end. D'ici là, Pervez Musharraf a promis de démissionner de son poste de chef des armées.

Sous la pression de Washington, des législatives doivent se tenir le 8 janvier. Mais l'opposition reste divisée sur la conduite à tenir, entre les partisans d'un boycottage et ceux qui souhaitent y participer. Tous les yeux sont tournés notamment vers Benazir Bhutto qui doit se prononcer jeudi et qui était jusqu'à l'état d'urgence en négociation avec le président pour un partage du pouvoir.