François Hollande joue son rôle de leader de l'opposition. Le Premier secrétaire du Parti socialiste a dénoncé dimanche l'attitude du président de la République, qu'il accuse de "maquiller la vérité". Il a estimé que les déclarations du président et du gouvernement revenaient à "intégrer l'idée qu'il va y avoir un plan de rigueur, quand la vérité exigerait de le dire aujourd'hui avant les municipales" de mars 2008.
Sur la TVA sociale, a estimé François Hollande, "la mesure est arrêtée, mais compte tenu de ce qu'a été l'émotion de nombre de nos concitoyens on va de rapport en rapport". L'objectif est ainsi "d'attendre les élections municipales car ce serait tellement impopulaire", a-t-il poursuivi, ironisant sur un "Nicolas Sarkozy qui est candidat à toutes les municipalités de France".
Sur la réforme des régimes spéciaux de retraite, dont François Fillon a déclaré dimanche qu'elle était "prête", François Hollande a estimé que "toute précipitation serait contraire à l'idée même de la réforme".