Sarkozy veut consulter les Martiniquais sur l'autonomie

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
"Les Martiniquais seront libres de choisir (…) le chemin qu'ils souhaitent emprunter" a annoncé vendredi le chef de l’Etat.

Les Martiniquais vont être appelés aux urnes pour se prononcer, lors d'un référendum, "sur l'évolution institutionnelle de leur territoire", a annoncé vendredi le président de la République, lors d'un discours à Fort-de-France.Le chef de l’Etat a précisé que "la question de l’indépendance […] ne sera pas posée". Ajoutant : "La Martinique est française et le restera, d'abord parce qu'elle le veut, et aussi parce que la France le souhaite (...) je le dis, la France sans la Martinique ne serait pas la France."Les modalités de la consultationseront définies d'ici à "fin septembre, début octobre", a précisé Nicolas Sarkozy, annonçant au préalable une large consultation avec les élus martiniquais.

Aujourd'hui département-région, statut régi par l'article 73 de la Constitution, l'île de la Martinique pourrait bénéficier d’un éventuel statut "d’autonomie". L'article 72-4 de la Constitution autorise le chef de l'Etat à consulter les populations des départements et territoires d'Outre-mer sur son "organisation", ses "compétences" ou son "régime législatif". L'annonce de cette consultation a réjoui les élus locaux.

Les modalités de la consultation seront définies d'ici à "fin septembre, début octobre", a précisé Nicolas Sarkozy, annonçant au préalable une large consultation avec les élus martiniquais.

A la Guadeloupe, les élus ont tous demandé vendredi au chef de l'Etat un délai de dialogue supplémentaire de dix-huit mois avant d'évoquer, eux aussi, leur avenir institutionnel. Le président de la République a accepté le délai demandé et en a profité pour dénoncer les fauteurs de troubles et appeler au dialogue. Au mouvement d'Elie Domota, Nicolas Sarkozy a adressé une sévère mise en garde en assurant qu'il serait "très ferme sur le respect des principes républicains". "Le droit de grève est un droit légitime mais il ne peut pas être utilisé comme un instrument de propagande et de déstabilisation politique", a-t-il menacé lors d'un discours à Petit-Bourg. Quatre mois après les violentes grèves de l'hiver, le chef de l'Etat s'est efforcé d'accélérer les débats des états généraux de l'outremer, qui doivent déboucher en octobre sur des décisions censées apaiser la crise politique et sociale qui persiste dans les deux îles françaises des Caraïbes.