Sarkozy va voir son temps de parole contrôlé par le CSA

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le Parti socialiste a dénoncé mercredi la "communication exubérante" du chef de l’Etat à l’occasion du 14-Juillet.

Nicolas Sarkozy est apparu un peu trop souvent à la télévision aux yeux du PS ces derniers jours. Du coup, le Parti socialiste a interpellé, mercredi, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) sur le décompte du temps de parole du chef de l’Etat.

La réponse du CSA ne s’est pas fait attendre : de nouvelles règles sur le temps de parole du président de la République entreront en vigueur dès le mois de septembre.

Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a exigé qu'il y ait, "en application de la décision du Conseil d'Etat d'avril 2009, une révision de la prise en compte du temps de parole du président de la République, qui jusqu'ici échappait au calcul du CSA".

Benoît Hamon a dénoncé la "séquence de communication politique assez désolante" qui a eu lieu sur "les grandes chaînes du pays" à l’occasion du 14-Juillet. L'audiovisuel public est "au service de la propagande du président de la République", a-t-il dit, citant l'émission "complaisante" de Michel Drucker sur France 2 mardi et le portrait "hagiographique" de Nicolas Sarkozy sur France 5 lundi. Le PS va formuler des "propositions à ses partenaires de gauche" pour savoir de quelle manière l'opposition pourra "répondre" au "week-end médiatique" du 14-Juillet.

"Il y a urgence" à ce que l’opposition puisse "répondre correctement à la communication exubérante" de Nicolas Sarkozy, a soutenu Benoît Hamon. C’est pourquoi le PS réclame une division du temps de parole politique en deux parties : 50% pour "la majorité, le gouvernement et le temps de parole du président de la République qui échappe à sa fonction protocolaire et relève d'une expression politique" d’une part ; 50% "pour toute l'opposition" d’autre part.

En avril, à la suite d'une plainte des dirigeants socialistes, le Conseil d'Etat avait invalidé le dispositif de répartition du temps de parole alors en vigueur, jugeant que la parole présidentielle ne pouvait être exclue "par principe". Début juin, le CSA a invité radios et télévisions à continuer de prendre en compte, après les européennes, les interventions du président de la République si elles "relèvent du débat politique".

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