Sarkozy sonne la fin de la crise franco-américaine

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Arrivé mardi aux Etats-Unis, le président français Nicolas Sarkozy a célébré la réconciliation franco-américaine à son premier jour de visite. Il a dit vouloir reconquérir le coeur de l'Amérique, un peu plus de quatre ans et demi après le refus du président Jacques Chirac de soutenir l'intervention militaire américaine en Irak en 2003.

La réconciliation franco-américaine, c'est ce que souhaite Nicolas Sarkozy pour son premier voyage officiel présidentiel aux Etats-Unis. Au premier jour de sa visite mardi aux Etats-Unis, il a exalté l'amitié entre les deux pays, mise à mal par quatre années de brouille pour cause de guerre en Irak. Le message a été passé devant un parterre de grands patrons des deux pays, puis devant la communauté française et enfin à la Maison blanche.

"Je viens à Washington avec un message très simple. Je veux reconquérir le coeur de l'Amérique, et reconquérir le coeur de l'Amérique de façon durable", a lancé le chef de l'Etat en préambule du dîner offert en son honneur par le président américain George W. Bush."Nous sommes des amis, nous sommes des alliés depuis toujours et pour toujours", a-t-il ajouté. "Notre destin est commun, c'est celui de deux peuples libres qui croient dans la liberté, qui veulent la liberté et qui défendent la liberté."

George W. Bush a répondu au chef de l'Etat français dans le même sens. Il a loué, sur un mode beaucoup plus sobre, la coopération entre les pays. Auparavant, le président américainavait salué Nicolas Sarkozy en français d'un "bienvenue à la Maison Blanche". Il avait rappelé qu'en 1777 "un autre George W." - George Washington, premier président des Etats-Unis, avait accueilli en Amérique un autre Français", le marquis de Lafayette. Ensuite, George et Laura Bush, Nicolas Sarkozy et plus de cent invités ont eu droit à un dessert baptisé "L'héritage de Lafayette", avant d'assister à une reconstitution historique mettant en scène le marquis français et George Washington.

Dans l'après-midi, devant la cinquantaine de grands patrons français et américains du French American Business Council, Nicolas Sarkozy avait souligné que le peuple français avait une "dette éternelle" envers le peuple américain pour son rôle dans les deux guerres mondiales du XXe siècle. Il a d'ailleurs décoré mardi six anciens combattants américains de la Seconde Guerre mondiale. "On a eu un désaccord sur l'Irak mais ce désaccord ne doit pas remettre en cause l'amitié, l'alliance et la solidarité entre nous", avait ajouté le président français. Il avait assuré que "le peuple français aime le peuple américain" non sans ajouter : "Les élites françaises, c'est autre chose ...".

Ce mercredi, Nicolas Sarkozy et George Bush doivent se retrouver pour une réunion et un déjeuner de travail à Mont Vernon, la demeure historique de George Washington où sont conservées, dit-on, les clefs de la prison parisienne de la Bastille, abattue en 1789. Auparavant, Nicolas Sarkozy aura prononcé à Washington un discours au Capitole, devant les deux chambres du Congrès. Ilsera accueilli par la démocrate Nancy Pelosi, première femme à présider la Chambre des représentants. Il sera le huitième dirigeant français à parler devant le Congrès des Etats-Unis, auquel le marquis de Lafayette avait été le premier dignitaire étranger à s'adresser, en 1824.