Nicolas Sarkozy reste mystérieux quant à la date de son départ du ministère de l'Intérieur. A trois jours du congrès de l'UMP qui scellera son investiture pour l'élection présidentielle, il a tenu jeudi après-midi une conférence de presse sur son bilan au ministère de l'Intérieur. L'occasion pour lui de souligner qu'avec un recul global de 1,3% en 2006, les crimes et délits avaient reculé pour la quatrième année consécutive. Au sujet de son départ de la place Beauvau, Nicolas Sarkozy a réaffirmé qu'il ne serait plus ministre lors du scrutin présidentiel d'avril-mai mais il a refusé de dire quand il démissionnerait. "J'ai indiqué il y a quelque temps que je ne serai pas ministre de l'Intérieur au moment de l'élection présidentielle. Je confirme", a-t-il simplement dit. Nicolas Sarkozy a néanmoins ajouté avoir "une idée" de la date de son départ, sans en dire plus. Lors de ses voeux à la presse, quelques heures plus tôt, le chef de l'Etat avait jugé "légitime" que des ministres prennent part au débat électoral mais réaffirmé qu'il ne fallait pas que ce soit "au détriment du travail gouvernemental". De son côté, Nicolas Sarkozy a invoqué un "grand exemple", celui du chef de l'Etat lui-même, qui a fait campagne pour sa réélection en 2002 tout en étant en fonction à l'Elysée : "l'exemple vient d'en haut. S'il l'a fait, je dois bien pouvoir le faire". Selon son entourage, Nicolas Sarkozy pourrait rester Place Beauvau jusqu'à la fin de la session parlementaire, fin février.