Sarkozy promet d'étudier une taxe carbone revue et corrigée

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Nicolas Sarkozy, qui s'est engagé à "porter et à mettre en oeuvre" les propositions issues du Grenelle de l'environnement, a décidé d'étudier le principe d'une "taxe carbone", qu'il a nommé "climat-énergie". La décision d'instaurer ou non cette taxe sur les produits les plus polluants avait été laissée à l'arbitrage du chef de l'Etat, mercredi, faute d'accord des participants au Grenelle.

Pas une "taxe carbone" mais une "taxe climat énergie". Dans son discours de clôture du Grenelle de l'environnement, Nicolas Sarkozy a pris des précautions sémantiques pour aborder un dossier très sensible où son arbitrage était attendu, faute de consensus dégagé lors des tables rondes. Le chef de l'Etat s'est engagé à étudier la création d'une taxe "climat énergie". "L'objectif est de taxer plus les pollutions, notamment les énergies fossiles, et de taxer moins le travail", a-t-il expliqué.

Mais cette taxe sera étudiée dans le cadre d'une remise à plat complète de la fiscalité en France. La création de cette taxe "climat-énergie" devrait se faire "en contrepartie d'un allègement de la taxation du travail pour préserver le pouvoir d'achat et la compétitivité", a précisé le chef de l'Etat. Dans son principe général défini par les organisations écologistes, il s'agissait de "donner un prix" à la pollution de l'atmosphère, en taxant les produits en fonction de leurs émissions en dioxyde de carbone, principal gaz à effet de serre.

Nicolas Sarkozy a aussi fait un appel du pied à l'Europe dans son discours. En présence du président de la Commission européen José Luis Barroso, le chef de l'Etat a souhaité "étudier" au niveau européen, "dans les six mois" la possibilité que les "produits importés de pays qui ne respectent pas le protocole de Kyoto" soient taxés.

Malgré ces aménagements, Nicolas Hulot qui a été un des plus importantes défenseurs en France de cette taxe carbone, s'est déclaré "confiant et heureux". "On donne un prix au carbone qui va permettre des changements de comportement. C'est très important", a estimé le présentateur écologiste. Interrogé sur le bilan général du Grenelle de l'environnement, Nicolas Hulot a jugé : "sur ce qui a été acté, on est franchement dans les 15/20 et en termes de démocratie on est dans les 20/20".