Sarkozy poursuit sa stratégie d'ouverture

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Dans une interview parue aujourd'hui dans le Journal du Dimanche, Nicolas Sarkozy affirme qu'il continue de contacter des personnalités de gauche en vue de travailler avec elles. Il souhaite également que l'ancien ministre socialiste de l'Economie et des Finances Dominique Strauss-Kahn soit le candidat de la France à la direction générale du Fonds monétaire international (FMI).

Nicolas Sarkozy l'avait annoncé la semaine dernière: sa politique d'ouverture va continuer. Il répondait ainsi à ses détracteurs qui l'accusaient de mener une ouverture de façade. Il persiste et signe aujourd'hui dans une interview parue dans le Journal du Dimanche. Le président affirme avoir demandé à Jack Lang de participer à une commission sur la réforme des institutions. Il a aussi contacté Michel Rocard ou encore Olivier Schramek, l'ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin. Pour lui, l'essentiel est de ne pas priver la France de "personnalités compétentes". Dans le même ordre d'idées, le président soutient clairement la candidature de Dominique Strauss-Kahn à la direction générale du FMI. "Je veux que Dominique Strauss-Kahn soit le candidat de la France à la direction générale du FMI parce qu'il m'a paru être le plus apte à ce poste", déclare le président français dans une interview publiée sur le site internet du Journal du Dimanche. "Pour obtenir ce poste, il faut avoir une forte crédibilité, une expérience incontestable, être polyglotte, Dominique Strauss Kahn a ces qualités. Lui et moi avons la même vision du fonctionnement du FMI", ajoute le chef de l'Etat, qui reconnait que le poste est "très convoité". Nicolas Sarkozy précise avoir déjà soumis le nom de Dominique Strauss-Kahn à trois chefs du gouvernement européen, l'Espagnol Jose Luis Rodriguez Zapatero, l'Italien Romano Prodi et le Britannique Gordon Brown, ainsi qu'à George Bush. Il ne précise pas quelle a été leur réaction. Le ministre allemand des Finances, Peer Steinbrück, a jugé de son côté, par la voix de son porte-parole, que Dominique Strauss-Kahn était "un bon candidat pour l'Europe".Le président français justifie également au nom de l'ouverture et du rassemblement son choix d'un dirigeant de l'opposition. "Je devrais priver la France de sa candidature parce qu'il est socialiste ? Comment serais-je le Président de tous les Français si je raisonnais comme ça ? Je n'ai pas demandé à Dominique Strauss-Kahn de ne plus être socialiste. Le président de la République doit rassembler", dit-il.