Sarkozy nie tout "pacte" anti-Hollande

Interrogé sur front anti-Hollande des dirigeants européens, Nicolas Sarkozy a affirmé que ceux-ci avaient "autre chose à faire que de faire des pactes". © MAXPPP
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avec agences , modifié à

Le chef de l’État dit n'avoir "jamais parlé" de son rival avec ses homologues européens.

Nicolas Sarkozy est catégorique : il n'a "jamais parlé" de son rival socialiste, François Hollande, avec ses homologues européens, a-t-il assuré lundi. Les dirigeants allemand, italien, espagnol et britannique auraient, selon le magazine allemand Spiegel, décidé de ne pas recevoir le candidat socialiste, ce dernier souhaitant, s'il est élu, renégocier le pacte budgétaire européen. Des accusations balayées du revers de la main par Nicolas Sarkozy pour mettre un terme à la polémique.

"Les dirigeants, vous ne croyez pas qu'ils ont autre chose à faire que de faire des pactes ou des choses comme ça ?", a ironisé le président-candidat en marge d'un déplacement dans l'Aisne. 

"Vous pensez qu'autour de la table, on dit 'Ah, tu es socialiste, je ne travaille pas avec toi' ou 'Tu es de droite, je ne travaille pas avec toi'?", a encore lancé Nicolas Sarkozy, qui dit avoir "vu que les socialistes anglais comme les socialistes allemands se désolidarisaient des propositions de François Hollande, c'est leur droit".

"Il a peu voyagé"

Pour le chef de l’État, la polémique suscitée par l'article du Spiegel est aussi une occasion de lancer une pique à l'adresse du candidat socialiste. Le "problème" de François Hollande, "ce n'est pas du tout qu'il y ait un pacte contre lui", c'est "qu'il a peu voyagé, et donc il ne se rend pas compte qu'on est dans un monde ouvert, où les personnes et les biens peuvent circuler".

Et Nicolas Sarkozy de noter, non sans ironie, que quand "on ne se déplace pas, qu'on ne voyage pas, qu'on ne voit pas ce que font les autres, c'est beaucoup plus difficile d'analyser les problèmes et de comprendre leur réalité".

Quant aux intéressés, Angela Merkel, Mariano Rajoy, David Cameron et Mario Monti, ils ont démenti le contenu de l'article allemand. Une porte-parole du gouvernement allemand a ainsi nié tout accord, soulignant que "chaque chef de gouvernement européen choisit indépendamment s'il souhaite rencontrer François Hollande" et précisant qu'aucun rendez-vous n'était prévu pour le moment.