Sarkozy "ne fera pas appel"

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Hélène Favier , modifié à
Le président n'avait de toute façon pas le droit d'interjeter appel au pénal, ce droit étant réservé au parquet.

"Je pensais que vous preniez la parole pour me souhaiter un bon anniversaire, ça ne m'étonne pas de vous", s'est faussement étonné jeudi Nicolas Sarkozy, interrogé sur le jugement du procès Clearstream. "Attendons de connaître les éléments avant de les commenter", a ensuite lancé le président, partie civile dans cette affaire.

"Je m'interroge sur leurs motivations"

Quelques minutes plus tard, un communiqué de l'Elysée annonçait qu'il "ne ferait pas appel". Nicolas Sarkozy n'avait de toute façon pas le droit d'interjeter appel au pénal, ce droit étant réservé aux seuls prévenus et au parquet.

"Le jugement me donne satisfaction, même si ne connaissant personnellement aucun des condamnés, ne les ayant jamais rencontrés, je ne nourris à leur endroit aucun ressentiment, et je m'interroge encore sur leurs motivations", a cependant estimé le chef de l'Etat dans ce communiqué.

"Je note la sévérité de certains attendus"

"Le Tribunal a considéré que le rôle de Dominique de Villepin dans la manipulation ne pouvait être prouvé. J'en prends acte tout en notant la sévérité de certains attendus le concernant", a souligné laconiquement le président.

Il y a quatre mois, au premier jour du procès, Dominique de Villepin n'avait pas hésité à attaquer frontalement Nicolas Sarkozy. "Je suis ici par la volonté d'un homme", avait-il dénoncé. En dehors du prétoire, un véritable duel médiatique s'était alors instauré entre les deux hommes, le président allant jusqu'à qualifier de "coupables" les prévenus.